Le Concorde avait pris sa retraite, il y a 13 ans. Il pourrait avoir un successeur : l’entrepreneur Richard Branson et une start-up y travaillent déjà.
Le doux rêve de réaliser un Paris-New York en 3h30 pourrait renaître. Les deux compagnies exploitantes du Concorde avaient définitivement arrêté son exploitation, en 2003. Pour autant, les émules du supersonique ne se sont pas tus. Le fondateur de l’empire Virgin, Richard Branson, et une start-up américaine (Boom) conçoivent actuellement ce qui pourrait être son successeur. Le premier vol est attendu d’ici sept ans.
Un Concorde amélioré ?
Ses quatre compagnies aériennes existantes ne lui suffisent pas. Le magnat anglais se lance avec une firme américaine, dans l’aventure supersonique. Le projet définitif devrait conserver des traits de l’avion civil le plus rapide au monde. D’abord, en ce qui concerne la forme de l’aile, puisqu’elle sera de type « Delta » (forme triangulaire). Ce qui va lui permettre d’atteindre de hautes vitesses, du fait de sa longueur peu importante.
C’est ensuite sa vitesse, qui le fait ressembler à Concorde. À une différence près, car le nouveau supersonique devrait être plus rapide. Les concepteurs prévoient qu’il atteigne Mach 2,2, soit environ 2 335 km/h. Là où son prédécesseur n’atteignait que Mach 2,02 (un peu plus de 2 000 km/h). Sa vitesse reste, tout de même, bien supérieure à celle des avions de ligne actuels. Ces derniers atteignant, en moyenne, une vitesse proche des 900 km/h.
À voir aussi : Google, roi du billet d’avion pas cher
Grande vitesse, mais pas forcément abordable
Les premiers vols n’auront pas lieu en France. Boom semble indiquer qu’une des premières lignes sera Londres-New York. Ces deux villes seront reliées en 3h15. Le site de la start-up annonce aussi un San Francisco-Tokyo en 5h15, alors qu’un avion de ligne actuel effectue le parcours en onze heures. Est aussi probablement prévue, une ligne entre la côte ouest-américaine et l’Australie, parcourue en 6h45, au lieu de quinze. Mais si le temps de voyage se réduit, il n’en est, malheureusement, pas de même pour le prix du billet.
Le projet anglo-américain n’a pas réussi à remédier à deux écueils déjà existants. En son temps, le prix d’un billet Paris-New York, en Concorde, pouvait atteindre les 3 800 euros. Le prix des premiers billets, aller-retour, sur ces futures lignes, pourrait osciller entre 4 670 et 6 520 euros. Un autre problème subsiste aussi : là où Concorde transportait jusqu’à 100 passagers, le potentiel successeur n’en amènerait que 55, au maximum. Le patron de Boom jure, cependant, de démocratiser l’usage du supersonique. Sa promesse : pouvoir se rendre « partout dans le monde en cinq heures pour 100 dollars (soit 93 euros) ».
Un programme d’ampleur, dont le prototype volera, pour la première fois, l’an prochain. Le vrai modèle, pourrait, quant à lui, se concrétiser dès 2023.
Sources images : Boom (dailymail.co.uk ; huffingtonpost.fr)