Des militants de l’Etat islamique ont fait exploser un stade sportif de Bagdad dans la province occidentale d’Anbar qui avait ces derniers mois servi de base militaire.
Ce stade, dont la construction avait été subventionnée par la Turquie, près de Ramadi (ville sous contrôle de l’EI), n’avait jamais servi au sport, mais de base pour les forces de sécurité irakiennes et des milices alliées. Le ministre de la Défense irakien avait déclaré la semaine dernière que les forces de sécurité seraient capable de « nettoyer » les militants du stade ayant trouvé refuge à l’intérieur, sans en dire plus.
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Echec des forces de sécurité irakiennes
Après avoir perdu le contrôle du stade, une coalition dirigée par les Etats-Unis a intensément bombardé le site afin de permettre aux irakiens de reprendre le stade. Ces derniers avaient annoncé la semaine dernière une opération de grande envergure pour chasser les militants, et reprendre la province d’Anbar en général. Mais peu de progrès ont été constatés pour le moment.
L’Etat islamique contrôle actuellement environ un tiers de l’Irak et de la Syrie dans une sorte de califat dans lequel l’interprétation radicale de l’Islam sunnite est renforcée. Dans une volonté de déstabiliser le gouvernement sunnite, les militants continuent leurs attaques contre les forces de sécurité irakiennes, notamment à Bagdad.
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Le groupe a également revendiqué une embuscade contre une unité militaire près de la ville de Fallujah, tuant le chef de groupe Ali Ahmed et quatre de ses hommes. Les militants n’en sont pas à leur coup d’essai dans la destruction de bâtiments. Ils avaient déjà fait parler d’eux il y a quelques semaines en détruisant une église à Mossoul (Irak), provoquant la mort de quatre enfants.