Samedi soir, le Biscarrosse Olympique de Boris Diaw a pris son billet pour les demi-finales de la Coupe des Landes après avoir sorti Coteaux du Luy (92-79), mais sans facilité.
Dans une ambiance digne de »férias » avec plus de 3000 personnes dans les Arènes de Parentis-en-Born dont Florent Piétrus, champion d’Europe en 2013 avec l’Equipe de France, les joueurs du Biscarosse Olympique ont certainement vu l’élimination défiler devant leurs yeux. Et pourtant, pressés par une équipe de Coteaux du Luy agressive tout le long de la rencontre, ils ont réussi à survivre dans cette affiche de quarts de finales de Coupe des Landes qui fut très attendue.
Partis avec 42 points d’avance comme face au Real Chalossais au tour précédent (règles de la Coupe oblige, avec six divisions de différence), la »Bande à Boris » est tombée face à des hyènes affamées qui, après avoir été timides sur le premier quart temps et surpris par la bonne entame de jeu de Bisca, ont mis les bouchées double dans le suivant en réduisant l’écart jusqu’à 19 points, entrainant Biscarrosse dans les erreurs défensives et les tirs à 3 points loupés. Jamais ils n’ont été inquiétés de la sorte depuis le début de la compétition, à se demander si le match n’allait pas prendre une tournure surprenante. Heureusement le buzzer-beater de Boris Diaw avant la pause (8 points) permet de donner de la force et de la joie aux supporters présents. »On savait qu’on pouvait prendre la grêle. On savait qu’il y’avait des moments de folie, on avait regardé aussi ce qu’eux faisaient dans leur championnat (ils sont coleaders de N3, ndlr), on savait que ça pouvait arriver et c’est ce qui s’est passé dans le deuxième quart temps. Après on était prêts, on n’a pas paniqué. » s’est exprimé Diaw après le match.
Survivre pour gagner
A la reprise, les hommes de Paco Laulhé ont essayé de recreuser l’écart mais ils ont stagné dans un troisième quart temps assez étouffant et intense, marqué par de nombreux coups de sifflets qui ont ralenti la rencontre comme si c’était un match NBA. Quelques paniers permettent aux joueurs bleus et blanc de se stabiliser même si leur avance fond jusqu’à 13 points de retard avant l’énième période de jeu. C’est à ce moment là que le temps va devenir le facteur clé pour Biscarrosse, avec encore 10 minutes à jouer : Côté Coteaux du Luy et son kop chaud bouillant, on y croit dur comme fer et il y’a de quoi.
Mais comme toujours dans leurs rencontres, l’expérience des vétérans prend le dessus et cela va se ressentir avec deux tirs derrière la ligne à trois points, signés Cedric Beesley (9 points) et Sylvain Labadie (11 points). Ce second souffle leur permettront de maintenir le cap jusqu’à la fin face aux fautes que font leurs jeunes adversaires. Score final ? 92-79, mais une grosse leçon à retenir pour le dernier carré qui se jouera le week-end du 10 et 11 mai prochain.
A notre micro, le coach Paco a salué l’énorme effort des verts de Coteaux du Luy. »Chapeau à eux. Ils ont été dans un partage et une intensité avec les moyens qui sont les leurs. Ils ont contesté la majeure partie de nos situations. On a l’avantage d’avoir de »belles voitures anciennes » qui ont de la maitrise technique et de la lecture de jeu, c’est sur ça que le contrôle du match revient. Mais quand ils nous emmènent à -10, on est mal. Je savais qu’ils pouvaient nous chatouiller dans ce style de jeu, ils n’y sont pas allés de main morte et ça été dur. »’
» »On n’est pas rendus, on le sait mais on savoure. On avance et ça nous fait des petites fêtes entre nous parce qu’on s’adore. Il y’a une amitié, après on sait que ça pénalise d’autres. On n’en est pas fiers. Mais on est dans cette compétition, on ne va pas faire demi-tour. »
En route pour les demies
Avec l’ESMS (N2), l’Elan Tursan et TBC (R1), Biscarrosse rejoint donc le carré des demi-finalistes à la quête d’une place tant convoitée pour la finale qui aura lieu le 1er juin aux Arènes du Plumaçon à Mont-de-Marsan. Mais on est encore loin du but. On se doute que pour réussir leur pari, la bande à Boris va devoir travailler plus que jamais pour aller jusque là peu importe le tirage au sort et l’écart avec lequel ils commenceront le prochain match (ce sera soit +49, soit +35). Ce soir-là, on a peut-être vu de véritables limites d’un groupe composés d’ex basketteurs de haut niveau.
Mais en attendant, ils l’ont quand même fait.