Une mère de famille belge a reçu mardi une lettre provenant de la SNCB (Société Nationale des Chemins de fer Belges). Dans cette lettre, la société lui réclame 19 000 euros pour couvrir les frais de sa fille, happée par un train en novembre dernier.
Carla Nunez était sous le choc hier en ouvrant son courrier. Endeuillée depuis novembre 2014 par la mort de sa fille Charlotte (happée par un train alors qu’elle faisait un selfie), elle ouvre une lettre venant de la SNCB. Dans cette lettre, la société lui réclame 19 000 euros pour couvrir les dégâts matériels causés par le tragique accident.
« Dans la lettre, il est dit que ma fille est mineure, et que je suis responsable des dommages causés par l’accident », explique Carla Nunez au journal belge Het Laaste Nieuws. Fort heureusement, la mère n’aura pas à payer les frais de sa poche, d’après le site, son assurance couvrant les frais. Mais elle reste choquée.
« Est-ce que ces gens ont eux-mêmes des enfants? »
Indignée, la mère se demande comment les dirigeants de la SNCB ont pu être aussi indécents envers elle. « Lorsque vous recevez une telle lettre, vous tombez de haut. Comment c’est possible ? Est-ce que ces gens ont eux-mêmes des enfants ? Sont-ils des monstres ? Je le jure, je suis sur le point d’aller sonner chez Jo Carnu (PDG de la SNCB) pour lui demander. »
L’affaire n’a pas fait que toucher les proches de l’adolescente défunte. David Geerts, député fédéral socialiste, a aussi réagi : « Les parents qui reçoivent de telles lettres ont perdu quelqu’un. C’est assez dur. N’en rajoutez pas en leur envoyant une facture, même si elles ne doivent pas la payer eux-mêmes. Faîtes preuve d’empathie plutôt », a-t-il déclaré.