La soul se réveille orpheline d’un de ses plus grands artistes.
Triste nouvelle qui nous parvient du label XL Recordings par l’intermédiaire du magazine Rolling Stone.
Bobby Womack nous a quitté dans la nuit à l’âge de 70 ans. Si les causes de sa mort ne nous sont pas encore connues, le chanteur se faisait traiter pour un cancer de la prostate depuis de nombreuses années. Dans une interview à la BBC en 2012, il s’était déclaré porteur de la maladie d’Alzheimer, diagnostiquée l’année précédente. Il éprouvait en effet des difficultés croissantes à se souvenir des paroles de ses chansons. Il était pourtant apparu en bonne santé au festival Bonnaroo à Manchester (Tennessee), et devait se produire en Europe cet été.
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Né à Cleveland dans l’Ohio en 1944, Bobby chante très tôt avec ses frères dans la formation gospel The Valentinos. Leur chanson « It’s All Over Now », reprise par les Rolling Stones en 1964, connaît une renommée internationale. Il entame dans les années 1960 une carrière de compositeur aux côtés d’Aretha Franklin, Wilson Pickett ou encore Marvin Gaye. Il rencontre le succès avec son album Across 110th Street en 1971 et culmine dix ans plus tard avec son diptyque The Poet et The Poet II. Sa carrière est cependant assez vite enrayée par son addiction à la cocaïne.
Après avoir intégré le Rock And Roll Hall of Fame en 2009, Bobby Womack retrouve le chemin de la scène grâce à Damon Albarn, qui l’invite au sein de Gorillaz pour l’album Plastic Beach sur les titres « Stylo » et « Cloud of Unknowing ». Cette collaboration débouche en 2012 sur l’opus The Bravest Man in the Universe, acclamé par la critique.
Il laisse derrière lui un album inachevé, The Best Is Yet to Come. Prévu pour cette année, cet épilogue devait rassembler un répertoire pour le moins éclectique, avec entre autres Damon Albarn, Eric Clapton, Stevie Wonder et Snoop Dogg.
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