Les deux publications ne sont restées qu’une journée sur le site de vente en ligne. Le bureau national de vigilance contre l’antisémitisme va porter plainte contre l’auteur des annonces.
Le Parisien a récemment révélé la présence d’objets nazis (un brassard d’officier SS et des étoiles jaunes) en vente sur le site Le Bon Coin. Cité dans le quotidien, Anne Quemin, directrice de la communication du site de vente en ligne, a admis que ces objets n’auraient « jamais dû » être mis en vente.
D’après elle, les mécanismes de vérification, automatiques et humains ont été pris en défaut, sans doute en raison du plus faible effectif affecté à cette tâche durant le week-end. Avant de rajouter : « Nous avons tout un système d’algorithmes qui passe à la moulinette les annonces avant validation. Puis, il y a une vérification humaine quand la vérification technologique ne permet pas de voir si une annonce respecte les conditions d’utilisation ».
Peu après, Antoine Jouteau, le PDG du groupe Le Bon Coin, a présenté ses excuses et s’est dit « totalement indigné par le contenu de ces annonces qui ne respectent pas nos règles de parution ».
Je suis personnellement et au nom de leboncoin totalement indigné par le contenu de ces annonces qui ne respectent pas nos règles de parution. Elles sont malheureusement passées à travers nos contrôles systématiques qui s’appliquent aux 800 000 nouvelles annonces quotidiennes.1/2
— Antoine Jouteau (@ajouteau) 14 janvier 2018
Que dit la loi ?
La loi est claire. Elle punit d’une amende de 1 500 euros « le fait de porter ou d’exhiber en public un uniforme, un insigne ou un emblème rappelant ceux que portaient, notamment, les nazis ».
La législation française prévoit également une peine de cinq ans de prison et 45 000 euros d’amende contre ceux qui feraient l’apologie de crimes de guerre ou de crime contre l’humanité.
Déjà en 2015, lors de la braderie de Lille, 280 objets nazis avaient été proposés à la vente avant d’être saisis. Parmi eux, il y avait notamment des carnets de soldats SS, des poignards gravés de croix gammées ou encore des vyniles de discours d’Adolf Hitler.
A lire aussi : Quand Dieudonné écrit une lettre surréaliste à Salah Abdeslam pour le rencontrer