Le groupe britannique Breton est en tournée européenne depuis le début du mois de novembre. À cette occasion, ils ont posé leurs valises et leurs instruments à Poznan (Pologne) et Radio VL était présent au concert, car oui Radio VL est partout même en Pologne !
Dépasser les registres artistiques
Breton est un groupe qui mêle habilement rock électro et … production multimédia. Tout commence au milieu des années 2000, quand Roman Rappak (chant et guitare) et Adam Ainger (batterie) se rencontrent. Ils commencent alors à jouer ensemble, et à produire des films. Ce n’est que deux ans plus tard, avec l’arrivée de Ian Patterson (rythmique), Daniel McIlvenny (basse) et Ryan McClarnon (graphiste) que le groupe Breton voit vraiment le jour. Ils s’installent ensemble dans une ancienne banque -un bunker- de l’est londonien. L’équipe s’attaque rapidement à la production d’oeuvres cinématographiques et à la composition de musique pour ces films. Le succès de la bande son les pousse progressivement à enregistrer. C’est ainsi que trois EP voient le jour.
En 2011, ils signent chez Fat Cat Records et sortent leur premier album, Other People’s Problems, en avril 2012. En février dernier le groupe a sorti son deuxième album intitulé War Room Stories, dont l’un des single Envy a su conquérir le grand public.
Interview de Roman Rappak
Même si on est en Pologne, je n’en reste pas moins française. Du coup, je suis obligée de te le demander, pourquoi ce nom ? Pourquoi Breton ?
Roman Rappak : Le groupe s’appelle Breton en référence au mouvement surréaliste et à l’écrivain/poète surréaliste français, André Breton. Les artistes de ce mouvement utilisaient de nouvelles techniques artistiques et combinaient les disciplines. Ils en avaient assez de la manière dont les gens considéraient l’art. Il en est de même pour nous quand on essaie de comprendre la manière dont le public envisage les groupes de musique.
Quelle formation musicale as-tu ? Quelles ont été tes premières expériences musicales ?
R.R.: J’ai appris la musique avec l’un des pionniers du synthé, Manfred Mann.
Quant à ma première expérience musicale, ça a été de créer des beats (rythmique servant de base à un rappeur) chez ma mère, et de trouver des rappeurs pour poser des textes dessus. En fait, ce n’était pas parce que j’étais le meilleur beat maker mais simplement parce que j’ai été l’un des premiers à avoir un ordinateur portable.
Est-ce que tu peux nous en dire un peu plus sur les débuts du groupe ?
R.R: Quand on a commencé, je faisais des films. Et Adam et moi, on faisait de la musique. À la base, on voulait jouer nos productions dans des cinémas, mais finalement, ça a été plus simple de le faire en concert.
Qu’est-ce qui influence votre musique ?
R.R: Tout ! Une dispute, les photographies de Bernie Eggleston, les films de Jim Jarmusch, les bandes originales de films à l’ancienne, le hip hop …
Comment se passe la tournée ?
R.R: Super bien ! On vient juste de quitter la Pologne, où on a joué dans une usine abandonnée de céramique.
Quelle est ta chanson du moment ?
R.R.: J’écoute beaucoup « Puerto Rican Judo » de Ratking et « Never Catch Me » de Flying Lotus en ce moment.
Quels sont les projets du groupe pour l’avenir ?
R.R.: De nouvelles collaborations et de nouveaux films !
Vous savez (à peu près) tout maintenant sur le groupe, plus qu’à filer les réécouter ! Breton est une groupe qui cherche vraiment à repousser les limites « établies » et qui s’impose par sa créativité. Ils sont en concert au Casino de Paris le 25 novembre, pour les intéressés, ça se passe par ici. La performance en vaut la peine, les musiciens sont vraiment dans le show, ils échangent parfois même les instruments … Et puis ils restent assez accessibles (Roman parle très bien français) et sympas !