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Tout ce qui commence par « co » fonctionne bien en Bretagne : coopérative, covoiturage, coworking…

L’association des cadres bretons a mis en place une commission Kavadeen (qui signifie « découvertes » en breton »). Voici le témoignage de David Geffroy, l’un des membres investis dans ce groupe de travail prospectif.

1/ Pourriez-vous nous présenter les raisons qui vous ont donné envie de rejoindre la Commission Kavadeen de l’Association des cadres bretons ?

J’ai envie de vivre en Bretagne. J’ai aussi envie d’avoir une carrière intéressante. Cependant je suis coincé à Paris car malheureusement tout est centralisé. Je veux participer à une réflexion souhaitant dynamiser ma région et permettre de créer des emplois pour que toutes les personnes voulant vivre en Bretagne puissent y vivre. Pour ça il faut des centres de décisions et des entreprises avec une forte valeur ajoutée sur l’ensemble du territoire Français.

2/ Quels sont selon vous les grandes axes prospectifs qui rythmeront le devenir de la Bretagne ? Quelles dynamiques collaboratives sont à inventer ?

Je pense qu’il faut regarder ce que nous avons et ce que les autres n’ont pas. Nous avons la mer, un pôle de haute technologie en télécoms, une industrie agroalimentaire, une industrie touristique ainsi qu’une forte identité. Cette forte identité peut permettre l’investissement et la mobilisation de la population pour le territoire.Tout ce qui commence par « co » fonctionne bien en Bretagne : coopérative, covoiturage, coworking… Globalement le lien entre les personnes existe toujours. On peut le voir par la multiplicité et la diversité d’associations présentes en Bretagne. Je crois qu’à l’avenir l’entraide ou le partage pour rationaliser et éviter le gaspillage sera essentiel dans le secteur de l’énergie, de l’information, de l’alimentaire et des biens usagés (DEEE).

Les TIC et le mouvement Startup peuvent avoir un rôle central dans ce domaine. En exemple, une Startup Brestoise Zéro Gachis, tente d’apporter des solutions aux problèmes du gaspillage. Je crois qu’on peut encore aller plus loin…

3/ Quelles sont les débouchés que pourraient développer des acteurs territoriaux (collectivités, chambres consulaires, réseaux d’entrepreneurs…) pour le territoire Breton ? 

Plus d’autonomie pour les initiatives et l’expérimentation. Je crois qu’il faut favoriser les échanges directs entre les différents groupes sociaux présents sur le territoire puis favoriser l’échange entre ces territoires.

4/ Existe-t-il aujourd’hui en Europe et dans le monde des modes de gouvernance qui se distinguent par leur caractère innovant ?

L’Allemagne est intéressante. L’investissement des lands dans l’économie peut favoriser la conservation de l’emploi. Le cas de Volkswagen où la Basse-Saxe prend sa place dans la gouvernance de l’entreprise peut servir d’exemple concret. Si le territoire Lorrain avait un vrai droit de regard sur la stratégie à long terme d’Arcelor, certains drames territoriaux auraient pu être évités. En Bretagne, lorsque Alcatel, PSA, Orange, Thales, DCNS prennent des décisions les élus territoriaux doivent demander à Paris de s’investir. Avec tout l’engagement du monde, Mr Montbourg ne peut pas être performant sur un territoire aussi grand et complexe que celui de la France. La corporation de Mondragon peut être également une source d’inspiration. 

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