Cette comédie grinçante qui était à Cannes l’année dernière, semble être tout à fait en prise avec son époque
Le cinéma scandinave
On trouve dans les pays scandinaves des réalisateurs de grand talents, qui ne cessent de contribuer au formidable patrimoine cinématographique européen. En Danemark, les noms de Lars Von Trier (Melancholia, Breaking the Waves, Nymphomaniac), Thomas Vinterberg (Kursk, Festen, La Chasse ou le très récemment acclamé Drunk), ou Nicolas Winding Refn (Drive, Pusher) suffisent à mettre un nom sur le cinéma danois. En Suède, les seuls noms de Ingrid Bergman (l’actrice), Ingmar Bergman (le réalisateur) ou le dernier vainqueur de la palme d’or, Ruben Ostlund (Sans Filtre), permettent d’en faire autant. Quid du cinéma norvégien ?
Synopsis de Sick of Myself : Signe vit dans l’ombre de son petit ami Thomas, à qui tout réussit. En manque d’attention, elle décide de faire croire à son entourage qu’elle est atteinte d’une maladie rare. Mais le mensonge fonctionne un peu trop bien, et elle est vite prise à son propre piège.
Une pépite norvégienne ?
Le cinéma norvégien ne nous est pas si familier. Excepté Joachim Trier, le plus connu d’aujourd’hui qui a récemment sorti Julie en 12 Chapitres en 2022. Mais Sick of myself réalisé par Kristoffer Borgli, manifeste une impertinence et une contemporanéité aussi effrayante que novatrice. Présenté dans la sélection « Un Certain regard », ce film s’inscrirait dans le même humour et le même ton que Sans filtre de Ostlund. Autrement dit, un portrait noir des habitudes et comportements de notre époque, poussés à l’excès. Le film explore les démons narcissiques de notre époque. La performance de l’actrice principale, Kristine Kujath Thorp, semble avoir été remarquée sur la croisette, on l’a vu en 2021 dans le film Ninjababy, de la réalisatrice norvégienne Yngvild Sve Flikke. Sick of Myself était un succès à Cannes et semble refléter une nouvelle tendance, on a hâte de le découvrir en salle en France dés le 31 mai.