Lundi 25 août, lors d’une conférence de presse, le Premier ministre, François Bayrou a annoncé engager la « responsabilité de son gouvernement » lors d’un vote de confiance qui se tiendra le 8 septembre prochain.
La suppression de deux jours fériés et des économies d’environ 44 milliards d’euros en 2026, ont déclenché la colère de certains citoyens vis-à-vis du Premier ministre François Bayrou. Sur les réseaux sociaux, depuis le mois de juillet, des collectifs, des partis politiques et des syndicats appellent à « bloquer » le pays, le 10 septembre prochain en réponse aux annonces budgétaires souhaitées par le chef du gouvernement. Pour tenter de « calmer » les tensions, François Bayrou a pris la parole lundi 25 août lors d’une conférence de presse.
« J’engagerai la responsabilité du gouvernement sur une déclaration de politique générale »
Le 8 septembre prochain, « j’engagerai la responsabilité du gouvernement sur une déclaration de politique générale. Elle aura pour objet de poser la question centrale : y a-t-il urgence nationale à rééquilibrer nos comptes publics et à échapper à la malédiction du surendettement, en dépensant moins et en produisant plus ? », a déclaré le Premier ministre. Face au Parlement, François Bayrou va activer l’article 49.1 de la Constitution lors d’un vote de confiance. Une situation qui n’est pas arrivée depuis 2020 avec l’ancien chef du gouvernement, Jean Castex et qui s’est produit 41 fois depuis 1958, selon l’Assemblée nationale.
« Il va y avoir une déclaration de politique générale, puis un vote. Si vous avez une majorité, le gouvernement est confirmé. Si vous n’avez pas de majorité, le gouvernement tombe », explique François Bayrou. En effet, en « engageant la responsabilité de son gouvernement », les députés vont devoir voter « la confiance ou pas » en vers le Premier ministre. Concrètement, si celui-ci n’obtient pas la majorité à l’Assemblée nationale alors il devra quitter ses fonctions en présentant sa démission au Président de la République Emmanuel Macron, selon l’article 50 de la Constitution. Une décision risquée puisque le parti présidentiel n’a pas la majorité au sein du Palais Bourbon depuis la dissolution à l’été 2024.