En novembre 1994, TF1 met un terme à Hélène et les garçons mais pour mieux lancer une suite, Le miracle de l’amour dès février 1995.
Quand Le miracle de l’amour démarre, c’est l’ensemble des séries AB qui subit un lifting. Salut les musclés devient La croisière Foll’Amour, Premiers Baisers Les années Facs, Les filles d’à coté…Les nouvelles filles d’à côté. Hélène et les garçons n’échappent à la règle. Se voulant « plus mature », la série envoie ses personnages phares emménager ensemble dans la même maison. La fameuse « tribu » se constitue. La série continue d’osciller entre comédie et drame, mais surtout elle prouve une fois de plus qu’elle n’est en aucun cas une sitcom. Car entre, l’enrôlement de Laly dans une secte, le pétage de plomb de José après sa rupture, le viol de Manuela, ou encore la tentative de suicide de Cynthia, la série n’a en elle ni les thèmes ni le ton propre à la sitcom.
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Le miracle de l’amour : la série de transition
Avant de basculer dans l’aventure et le soap pur avec Les vacances puis Les mystères de l’amour, Le miracle (qui sera le voilier de la bande à Love Island) conserve le côté « comédie » des premiers épisodes de Hélène tout en adoptant des intrigues plus sombres. Outre les traditionnelles tromperies en tout genre et autres séparations, la série traite aussi des dérives sectaires, et inflige à Adeline un viol collectif pour une intrigues des plus sombres.
C’est aussi la série de bascule vers un élargissement de la bande (avec l’arrivée de Jimmy et Cynthia, et le retour de Linda). Si les départs d’acteurs ont toujours fait partie de l’ADN de la série, c’est la première fois que 3 acteurs présents depuis le début quittent la série : Hélène, Nicolas et Sébastien. Si on sent que le départ de Hélène et Nicolas n’est pas très bien maîtrisé et pas très bien traité pour un départ censé être définitif, celui de Sébastien fait l’objet d’une intrigue parmi les plus intéressantes des deux séries car elle s’inscrit dans la durée en étant amené petit à petit.
Le dernier face à face entre Laly et Sébastien est même très touchant. On a d’abord une scène où Laly parle seule à sa statue Apollon (avec Bénédicte qui l’écoute en haut de l’escalier) et s’écroule en larmes, « Je veux mourir ». Puis Sébastien revient une dernière fois pour des ultimes adieux. Les derniers mots échangés entre eux sont très simples :
Laly : « Je t’aime Sébastien »
Sébastien : « J’t’aimais »
La série en a souvent fait des tonnes et les comédiennes et comédiens n’ont pas toujours eu le loisir de jouer comme ils le voudraient. Mais à la fois dans l’écriture et dans le jeu, avec cette simplicité déconcertante, la série a montré là un très joli moment dans lequel Laly Meignan déploie son talent de comédienne avec une vraie sincérité.