Dimanche, vers vingt heures à Dijon, un homme a foncé à l’aide de sa voiture sur onze passants. Actuellement en garde à vue, il serait Français d’origine maghrébine âgé d’une quarantaine d’années. Concernant les victimes, aucun pronostic vital n’est engagé même si deux personnes seraient toujours dans un état grave.
Dans la soirée de dimanche, au volant d’une Clio, le chauffeur s’est heurté volontairement à onze passants dans les rues du centre-ville de Dijon (Côte d’Or). Selon les témoignages, la scène a duré près de trente minutes, l’homme s’est attaqué à pleine vitesse à des groupes de piétons en criant « Allahou Akbar » (Dieu est grand en arabe). « Neuf personnes ont été légèrement blessées et deux autres sérieusement, mais leur pronostic vital ne semble pas engagé », selon une source policière.
Né en 1974, le chauffard présenterait d’après une source proche de l’enquête « le profil d’un déséquilibré et serait suivi en hôpital psychiatrique ». Il est néanmoins encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives sur cette affaire. Bernard Cazeneuve s’est exprimé ce midi en conférence de presse. Il se veut rassurant sur l’état des victimes dont il a été au chevet. Le ministre de l’Intérieur a également appelé à la modération des commentaires tant que l’enquête ne sera pas terminée.
« Solidarité à l’égard des victimes »
L’homme est quant à lui toujours en garde à vue. Interpellé par la police après une course-poursuite dans la ville, les policiers tenteraient de comprendre ses réelles motivations. Selon des passants, il aurait fait allusion à la guerre islamique, évoqué également le sort des enfants en Palestine. Ses propos restent tout de même encore très confus. « C’était tout simplement une scène horrible » a raconté un témoin cité par Le Bien Public. « J’ai vu comme des pantins se désarticuler sous mes yeux. »
Le Premier ministre Manuel Valls a exprimé sa « solidarité à l’égard des victimes » mais également son « soutien aux familles ». Sénateur de la Côte d’Or, Alain Houpet a déclaré dans un communiqué: « Je n’ai pas assez de mots pour dire mon effroi face à cet acte odieux qui démontre qu’aucune ville de France désormais n’est à l’abri d’attaques de fanatiques dans un contexte qui exacerbe la montée des extrémismes ».