Cette nuit, Marin Cilic a remporté son premier tournoi du Grand Chelem en s’imposant en 3 sets contre Kei Nishikori lors de la finale hommes de l’US Open (6-3, 6-3, 6-3). Une énorme surprise pour celui qui n’avait atteint qu’une fois le dernier carré au cours de sa carrière.
L’affiche n’a laissé personne indifférent. Pour la finale hommes de la 133ème édition de l’US Open, aucun membre du Big Four. Une première depuis l’Open d’Australie 2005 pour un tournoi du Grand Chelem. Nadal est forfait, Murray a fait les frais de Djokovic. Quant à ce dernier, tout comme Federer, il n’a pas su faire respecter la logique, pourtant grandissime favori en demi-finale. Un scénario rarissime, surtout sur l’ensemble de la saison : Melbourne avait déjà échappé à ce club très fermé avec la victoire de Stanislas Wawrinka. La tendance se confirme donc, étant donné que les 4 champions avaient raflé tous les tournois majeurs sur les 4 saisons précédentes.
Ce sont donc Marin Cilic et Kei Nishikori qui se sont retrouvés en finale, respectivement têtes de série n°16 et 10. Et comme au dernier tour, le Croate n’a pas souhaité s’éterniser. En moins de deux heures, le joueur de 25 ans a inscrit son nom au prestigieux palmarès de l’épreuve. Et cela ne souffre d’aucune contestation. Après la leçon donnée à Tomas Berdych en quarts de finale, puis à Roger Federer au tour suivant (2 victoires en 3 sets), il a de nouveau démontré sa maturité toute l’étendue de son talent. Car le vainqueur a toujours eu des qualités techniques indéniables. De là à réaliser de telles performances, la marche est élevée. L’élève de Goran Ivanisevic a donc franchi un cap sur le plan mental. C’est d’ailleurs ce qui a probablement manqué à son adversaire. Le Japonais n’a jamais pu développer son jeu et a vite été submergé par l’événement et le sang-froid du Croate. Peut-être un mal pour un bien : si beaucoup pensent que Cilic vient sûrement de connaître son unique titre majeur, de nombreux experts voient Nishikori comme un futur concurrent sérieux au Big Four. Âgé de 24 ans, il devra à tout prix confirmer lors des prochains grands rendez-vous, sous peine de ne jamais atteindre le haut de l’affiche.