Pour ses retrouvailles avec Matt Damon, Gus Van Sant revient au coeur de l’extraction des gaz de schiste. Boosté par des plans merveilleux, le film reste avant tout une déception énorme.
Un titre prometteur, un décor d’une beauté rare, mais des promesses en l’air. Alors que le souvenir de Will Hunting (1998) était encore dans toutes les mémoires en terme de collaboration florissante entre Gus Van Sant et Matt Damon, Promised Land nous fait retomber sur terre. Une véritable douche froide pour les commanditaires : aucune nomination, et une disparition des écrans américains après seulement quatre semaines d’exploitation. Une récolte de quelques 7,5 millions de dollars (5,7 millions d’euros, soit un peu mois de 32 fois les recettes de Lincoln) soit rien, une misère outre Atlantique. Évoquant un des sujets les plus épineux de ces dernières années, le retour de flamme a été très violent.
Le menu était pourtant alléchant. Promised Land transforme les défenseurs du gaz de schiste en porteurs d’espoir. Emmenés par Steve Butler (Matt Damon), et sa collègue, Sue (Frances McDormand), les négociations sont engagées par la firme Global. Son objectif : convaincre les habitants d’une petite ville de campagne du Nord-Est des Etats-Unis du véritable trésor qui sommeille sous leurs pieds. Guidé par l’appétit financier, Steve Butler croit la tâche facile, mais se heurte aux difficultés de la fracturation hydraulique. Entre soutiens et manifestations, le débat tient en haleine sans convaincre.
Promised Land écrit par Matt Damon, et finalement repris par Gus Van Sant, semble s’évaporer des mains du réalisateur, des acteurs, et même du public, au fur et à mesure de l’avancée du film. Plat, coulant, il reste avant tout une grosse déception. La terre comme base de sujet, mais rien de solide à l’écran, au contraire.
Sortie en salles le 17 avril.
Crédit photos : Mars Distribution
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