À présent aux commandes de Star Wars 7, JJ Abrams, le prodige des nerds, a repris son hommage au mythe de Star Trek, quitte à l’écorcher un peu plus qu’en 2009.
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Peut-on renouveler des codes de science fiction lorsque le spectre de Star Wars plane encore sur toutes les productions actuelles ? Rares sont ceux qui ont tenté de se démarquer de la firme George Lucas. Même pour une franchise différente, l’influence du maître se ressent sur le jeune padawan.
La routine de la Star Fleet Enterprise est chamboulée par une attaque inattendue : une menace terroriste, initiée par… un de ses commandants. Lancés à sa poursuite, le capitaine Kirk (Chris Pine), son second Spock (Zachary Quinto) et son fidèle équipage parviendront-ils à neutraliser le mystérieux John Harrison (Benedict Cumberbatch) ?
Les références sont nombreuses, et référencées. Elles fourmillent autant que ce peuple peinturluré, qui voue un culte au fameux vaisseau organique. Comme une mise en abîme des véritables fans qui se déplaceront en masse à la projection de ce nouvel opus, et seront peut-être déçus, comme ceux du Journal du Geek, de ne pas retrouver l’esprit de la série télévisée des années 1960.
Abrams avait joué avec les codes de la série lors de son précédent reboot, qui était une genèse à peine voilée de la légende. Ici, la trame traditionnelle de l’épisode/mission est retournée, étirée dans tous les sens. Sur le plan visuel, le huis clos cheap est transformé en un spectacle visuellement musclé. Même la portée gentiment philosophique est ici décuplée, tout comme les enjeux éthiques.
Teintée d’une mélancolie typique de notre époque fascinée par l’Apocalypse et ses variations, le jeu des acteurs tente de contre-balancer par un mimétisme caricatural. Chris Pine, Simon Pegg et Zachary Quinto imitent bien, mais n’interprètent jamais. Cumberbatch, détaché de tout héritage geek, se sent plus libre dans son personnage et propose un méchant tout en finesse.
Cependant, le seul héros qui survit à toutes les attaques, et montre un dévouement sans borne à son équipage, n’est autre que le vaisseau, déjà symbole de la série, mais également objet de culte par le peuple de la séquence d’ouverture. En véritable fan de ses maîtres, Abrams avait réalisé un hommage à Rencontre du 3ème Type avec Super 8. Il en manquait un sur ses objets dérivés et sa collection probablement massive, afin de grossir la bibliothèque de ses confrères… Typique de la science-fiction et fonds de business de Star Wars ? Tiens donc.
Retrouvez la bande-annonce de Star Trek Into Darkness en suivant ce lien.
Crédits photos : Paramount Pictures