C’est l’attentat le plus meurtrier depuis 2003 qui a frappé Bogota dans la journée du 17 janvier. 21 morts dont l’assaillant et 68 blessés au total. Le président de la Colombie a décrété trois jours de deuil national.
José Aldemar Rojas Rodriguez a été identifié comme l’auteur des faits de cette explosion. 80 kg de charges explosives placées dans une camionnette grise ont explosé dans l’enceinte de l’École des officiers Général Francisco de Paula Santander à 9 h 30.
Juntos, el Gobierno y la sociedad, vamos a trabajar por Colombia. No vamos a ceder ante los actos de terror. Colombia está firme, no se amedrenta, ni se someterá a los criminales. La información ciudadana es muy importante para desarticular a la estructura criminal responsable. pic.twitter.com/NXhdJmtPld
— Iván Duque (@IvanDuque) 17 janvier 2019
« Je lance un appel aux Colombiens pour que nous nous unissions tous contre l’usage de la violence. Tous ensemble nous devons soutenir la force publique pour capturer et punir sévèrement les auteurs de cet acte barbare ! » a annoncé le Président du pays.
L’attentat a été qualifié de « misérable acte terroriste » par le chef de l’État, Ivan Duque, qui depuis son arrivée au pouvoir en août dernier a durci la lutte contre le trafic de drogue et contre l’Armée de libération nationale (ELN), dernière guérilla de Colombie. Le Président a d’ailleurs fait publier annonce relayer sur compte twitter.
La seule guérilla du pays
Cette attaque est survenue lors d’une cérémonie de promotion de jeunes officiers de cette école. Le véhicule qui contenait les explosifs avait déjà été remarqué quelques mois auparavant dans l’Arauca, un département frontalier du Venezuela qui est connu pour héberger les soldats de l’Armée de libération nationale. Une employée de l’école a d’ailleurs déclaré que la voiture piégée était entrée « soudainement » dans l’école, « percutant pratiquement les policiers présents et tout de suite après il y a eu l’explosion ».
Après le désarmement et la transformation en parti politique des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, marxistes) à la suite de l’accord signé en 2016 par le gouvernement de Juan Manuel Santos, l’ELN est la dernière guérilla du pays. L’armée de libération nationale compte environ 1 800 combattants.