Franklin, Eunice, Aurore… Chaque tempête ou ouragan a le droit à son petit nom. Mais alors qui les nomme ? Pour quelles raisons et pourquoi ces prénoms ?
La tempête Eunice a frappé de plein fouet le nord de l’Europe vendredi et samedi dernier. Avec des rafales de vent allant jusqu’à 173 km/h, cette dernière a laissé derrière elle de nombreux dégâts matériels et humains. Le bilan s’élève ainsi à 13 morts, a relevé le Parisien ce week-end.
Alors que la France se remet à peine du passage de la tourmente de ces derniers jours, c’est la tempête Franklin qui prend le relais. De nombreuses perturbations sont attendues dans la journée du côté du Nord, du Pas-de-Calais ou encore de la Corse.
Vous l’aurez remarqué, chacun de ces événements météorologiques a le droit à son prénom : Eunice, Franklin, Aurore, Xynthia… Mais derrière cette dénomination se cache des raisons bien plus utiles qu’on ne le pense.
Pourquoi donner des prénoms aux tempêtes ?
D’après des études menées en Irlande et au Royaume-Uni, la population serait beaucoup plus attentive aux consignes de sécurité dès lors que « la menace de vent fort est clairement identifiée comme reliée à une tempête nommée« . Autrement dit, attribuer un prénom humain est « beaucoup plus facile à retenir que des nombres ou des termes techniques« , accentue l’Organisation météorologique mondiale (OMM).
Qui choisit le nom des tempêtes ?
De 1954 jusqu’en 2017, c’était l’Université de Berlin qui s’occupait de baptiser les différentes tempêtes européennes. Aujourd’hui, il s’agit de Météo France en étroite collaboration avec les services portugais, espagnols, belges et luxembourgeois pour toutes celles qui touchent ces territoires. Tandis que les services météorologiques anglais s’occupent, pour leur part, de la dénomination des tempêtes frappant leurs côtes.
Comment sont-ils sélectionnés ?
Une liste de 21 prénoms est proposée chaque année par les organismes dédiés. Ces derniers sont listés par ordre alphabétique, en évitant les lettres trop rares comme « Q » et « U ». De ce fait, chaque fois qu’une vigilance vent (de niveau orange minimum) est décrétée en France, on lui attribue un petit prénom.