Classement annexe du Tour de France qui récompense la régularité à la vitesse. Tout comprendre sur le classement par points.
Une histoire qui remonte à loin
Si le classement par points du Tour de France est bien connu aujourd’hui par son maillot vert, son origine est plus ancienne. Créé en 1953 pour le 50e anniversaire de la Grande Boucle, il récompense le coureur le plus régulier dans les classements d’étapes et lors des sprints intermédiaires.
Contrairement au maillot jaune, attribué au leader du classement général au temps. Le maillot vert distingue souvent un sprinteur, capable de performer sur les étapes plates.
L’ idée n’est pas nouvelle et date en réalité de 1905. Toutefois, abandonné pour revenir au temps, ce classement ne réapparaitra que plus tard en tant que classement annexe, avec le plus grand nombre de points comme critère de victoire.
Barème des points
Le barème des points varie selon le type d’étape. Lors des étapes de plaine, les 15 premiers coureurs reçoivent des points, avec un maximum pour le vainqueur. 50 points pour le premier contre 30 pour le deuxième, 20 pour le troisième, et ainsi de suite jusqu’au quinzième qui reçoit 2 points. Sur les étapes de moyenne montagne, de haute montagne ou encore contre-la-montre, le barème est réduit. À savoir, un maximum de 20 points pour le premier et 1 point pour le dernier. Des sprints intermédiaires offrent également des points, en nombre limité, qui peuvent faire la différence dans le classement final.
Ce système avantage les sprinteurs, qui dominent les étapes plates et sont les plus à même de cumuler des points jours après jours. Le record de victoires dans classement est détenu par Peter Sagan, qui a remporté le maillot vert à sept reprises.
Un classement exigeant, pas seulement pour les sprinteurs
Si ce classement est dédié pour les sprinteurs. Il ne suffit pas de gagner quelques étapes pour l’emporter. Le coureur doit faire preuve de régularité, participer activement aux sprints intermédiaires et, surtout terminer chaque étape dans les délais. Les étapes de montagne représentent donc un véritable défi pour ces experts de la vitesse. Experts souvent peu à l’aise dans les longues ascensions.
Un coureur repêché après une arrivée hors délais perd tous les points accumulés, ce qui rend le moindre écart potentiellement décisif. L’ exemple de Mario Cipollini, brillant sprinteur mais incapable de terminer un Tour, illustre bien cette exigence.
En cas d’égalité au classement, plusieurs critères sont utilisés. D’une part, le nombre de victoires d’étapes, puis celui des sprints intermédiaires gagnés, et enfin le classement général. Ce système permet de trancher les duels les plus serrés.
Le maillot vert est ainsi devenu le symbole du meilleur sprinteur du Tour de France. À la différence du maillot jaune, il incarne une autre forme de performance. Une performance fondée sur la régularité, la stratégie et la ténacité.