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Comprendre l’affaire Sarkozy-Libye en 5 minutes

Kadhafi

Nicolas Sarkozy a été placé en garde à vue par la police judiciaire de Nanterre. Il pourrait être mis en examen dans les 48 heures, si un faisceau d’indices prouvant sa culpabilité existe. Pourquoi parle-t-on de la campagne de 2007 ? Pourquoi Sarkozy a été convoqué par les forces de l’ordre ? Voici comment comprendre l’affaire de l’argent Libyen.

Quels sont les faits ?

Nicolas Sarkozy est interrogé sur un possible financement illégal de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007 par l’État libyen. Le dossier est ouvert depuis 2013, c’est la première fois que l’ancien président de la République est entendu par les autorités.

Comment l’affaire a-t-elle éclatée ?

L’affaire éclate en 2012. Lors de l’entre-deux tours de la présidentielle, qui oppose François Hollande à Nicolas Sarkozy, Mediapart publie un document officiel libyen du 10 décembre 2006. Le papier signé par Moussa Koussa, qui n’est pas un faux selon la justice, évoque 50 millions d’euros pour financer la précédente campagne du chef de l’Etat sortant.

Qui est impliqué ?

L’affaire est tentaculaire, elle est divisée en 3 groupes : français, libyens, et intermédiaires. 
Dans le camp français, outre Nicolas Sarkozy, ils sont 3 : Premièrement Claude Guéant, le bras droit de Sarkozy, a déjà été mis en examen pour « faux », « usage de faux » et « blanchiment de fraude fiscale en bande organisée ». Ensuite, Brice Hortefeux, l’émissaire, qui accompagnait Nicolas Sarkozy lors de sa 1e visite en Libye 2005. Il est entendu sous le statut de suspect libre depuis hier. Et enfin Éric Woerth, l’homme aux enveloppes de billets, qui a affirmé que ces fonds provenaient de dons de militants.

Coté Libyen, il y a tout d’abord Mouammar Kadhafi, dictateur de 1969 jusqu’à son assassinat en 2011. Choukri Ghanem, le témoin à l’époque ministre du Pétrole, retrouvé noyé. Il y a aussi Bachir Saleh, le chef de cabinet de Kadhafi exfiltré par la France alors qu’il était recherché par Interpol. Aujourd’hui en Afrique du Sud, il a été blessé par balles le mois dernier.


Enfin les intermédiaires :
Alexandre Djouhri, l’architecte des réseaux financiers, soupçonné d’avoir passé l’argent libyen en France. Son nom apparaît en 2009 et la vente suspecte d’une villa de Mougins. Il est en détention à Londres depuis le 8 janvier.
Ziad Takieddine, l’homme des dossiers douteux, arrêté en 2011 avec une valise contenant 1,5 million d’euros en espèces sur lui. Ce dernier affirme avoir été reçu au ministère de l’Intérieur 3 fois, entre novembre 2006 et janvier 2007. Il prétend avoir livré 5 millions d’euros en provenance de Tripoli dans ce laps de temps.



Que risque Nicolas Sarkozy ?

Pour l’heure, l’ancien président de la République française ne risque absolument rien, car il n’est pas mis en examen. Même si une enquête a été ouverte par la justice, et que cette dernière contient différents chefs d’accusation, aucun d’entre eux n’est aujourd’hui dirigé contre Nicolas Sarkozy. L’information judiciaire ouverte pour « trafic d’affluence », « faux et usage de faux », « abus de bien sociaux », « blanchiment, complicité et recel de ces délits » est aujourd’hui portée « contre X ». L’ancien président des Républicains est donc pour le moment tranquille, à moins qu’il soit prouvé de son implication directe dans cette affaire.

 

À LIRE AUSSI… Nicolas Sarkozy en garde à vue pour l’affaire du financement libyen de sa campagne

 

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