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Le Conseil de défense : l’élite de la France dans un bureau

conseil de défense

Ce lundi 18 juillet a lieu au palais de l’Élysée un troisième Conseil de défense dit « restreint » depuis l’attentat de Nice, ayant fait 84 morts le 14 juillet. Rare est la population connaissant des tenants et aboutissants. Tentative d’explication de cette réunion au sommet de l’administration française.

Dans un contexte de « guerre contre le terrorisme« , dixit le Premier ministre Manuel Valls, l’appellation grave de « Conseil de défense » sonne du même glas. Cette troisième réunion du genre en quatre jours s’est ouverte ce 18 juillet à 9 heures, a annoncé l’Élysée. Y participent le président de la République François Hollande, Manuel Valls, ainsi que les ministres des postes régaliens : Jean-Marc Ayrault (Affaires étrangères), Jean-Jacques Urvoas (Justice) et Marisol Touraine (Santé). Il s’agit là des mêmes ministres que lors de leur précédente réunion, samedi 16 juillet. Les accompagnent le chef d’état-major des armées Pierre de Villiers et des représentants de la gendarmerie, des renseignements, de la police.

Quand est-ce que ça se passe ?

Ce Conseil se réunit de façon ponctuelle depuis 2002. Depuis 2010, il porte le nom complet de « conseil de Défense et de Sécurité nationale », et on en entend parler dans les media qu’assez rarement. Depuis 2010, seules quatre réunions du genre ont été organisées, une par Nicolas Sarkozy, les trois autres par François Hollande. C’est la première fois que le conseil de défense se réunit directement après un attentat ; les autres fois, c’était consécutivement à un contexte déjà installé, comme au Mali (2013) ou en Syrie (2012).

Qu’est-ce qu’on y décide ?

Dans ces réunions au sommet, le président de la République, qui dirige les discussions,  orientent celles-ci essentiellement sur la sécurité intérieure. Y sont évoqués les thèmes de la délinquance, de la dissuasion, de programmation militaire. C’est dans cette sorte de réunion de crise que les grandes décisions pour la sécurité des biens et des personnes, la lutte contre le terrorisme, la réponse aux crises majeures ou encore la sécurité économique et énergétique sont définies. Par exemple, à l’issue du conseil du 16 juillet, « l’idée de la réserve opérationnelle » a été évoquée, et « va permettre de compenser l’état de fatigue » des troupes actuelles, a annoncé une source gouvernementale.

Qui y participe ?

En fonction du thème du conseil, sa composition varie. Pour cette réunion du 18 juillet, la présence de la ministre de la Santé est nécessaire pour coordonner la prise en charge des blessés de l’attaque de Nice. Si le Conseil de défense est toujours présidé par le président de la République, aussi chef des armées françaises, le Premier ministre l’accompagne toujours. Le reste de la composition du conseil est choisie par le Président en fonction des responsabilités de chacun. Le chef de l’État peut aussi convoquer d’autres parties, comme ici la police, la gendarmerie et les renseignements, compétents dans la lutte contre le terrorisme.

La tenue de ce nouveau Conseil de défense sera suivie à midi d’une minute de silence qui devra être respectée dans toute la France. 350 membres de ministères, les chefs de la police, de la gendarmerie et des pompiers retrouveront François Hollande place Beauvau, au siège du ministère de l’Intérieur, pour respecter ce moment de recueillement en hommage aux 84 victimes de Nice.

Photo de Une : [KENZO TRIBOUILLARD / POOL / AFP]

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