Hier, à l’occasion du salon de la photo à la porte de Versailles à Paris, Corinne Mercadier revenait sur ses œuvres et nous partageait sa passion pour la photographie.
Tout commence en 1992. Pour Corinne Mercadier, c’est la découverte d’une passion, le début d’un amour pour la photographie. Une véritable rencontre artistique, pour celle qui a débuté par le dessin et la peinture.
Du Polaroid au numérique
La photographie c’est le travail d’un mouvement, mais aussi de l’immobilité, dit-elle. Mais la photographie est aussi une activité bouleversée par l’ère numérique, d’où une certaine nostalgie pour Corinne Mercadier. « Le polaroid laisse place au défaut » contrairement au numérique qui « ne laisse pas de place aux défauts pour l’œil, il n’y a pas de parasite. Bien qu’aujourd’hui, « fan du numérique », le passage fut difficile pour l’artiste, « il y avait tout à apprendre ». Elle a même laissé un temps de côté la photographie, pour se consacrer au dessin. Mais la passion, est trop forte, pour Corinne Mercadier, qui s’est très vite initiée aux nouvelles techniques. « Le numérique offre une liberté sur la couleur » et les logiciels informatiques permettent de « retrouver les contrastes comme avec le Polaroid. En tout cas, son attachement à la photo est sans faille. Corinne Mercadier dit travailler avec le temps. Une photo représente une « énorme concentration de temps ». On retrouve « l’instant » et la « durée » dans une image fixe.
Actuellement deux séries d’ouvres sont en cours, « Solo » et «Black screen».
La série « Solo » se base sur des objets en mouvement comme des ballons lancés par exemple. Corinne Mercadier dit aimer les choses suspendues. L’autre série « Black Screen » présente des lieux abandonnés où la photographe ajoute une zone noire sur une partie de l’image, une inversion numérique. Elle parle d’ailleurs de « poésie numérique ». A travers ses œuvres, plus particulièrement dans « Black Screen », mais aussi dans « Solo », le clair obscur s’impose comme une signature.
Bien plus qu’une photographe, Corinne Mercadier est donc une artiste, dont les ouvres sont bien plus complexes qu’une simple photographie. Car dans ses œuvres, elle est aussi à l’initiative du décor et des costumes. C’est aussi rattachés les photos au langage avec des titres évocateurs, souvent issus d’œuvres littéraires.
Corinne Mercadier, expose à Paris à la Galerie « les filles du calvaire », et à New-York à Alan Klotz.