Face à la menace terroriste qui touche la France, le Front de libération nationale corse (FLNC) a publié ce jeudi 28 juillet un communiqué dans Corse-Matin, qui s’adresse ouvertement à l’organisation État Islamique, potentiellement présente sur l’île par des « islamistes radicaux« . Le mouvement clandestin s’est dit prêt à répondre à une attaque future.
Après la vague de réponses à Daesh venant de Marseille, c’est un peu plus loin dans la mer Méditerranée que la riposte se poursuit, cette fois-ci en Corse. Plus que de simples citoyens, c’est une organisation qui s’est dite en place en cas de nouvelle attaque de Daesh sur le sol français. Ce groupe, c’est le FLNC, ou plus précisément FLNC du 22-Octobre, qui assure une « réponse déterminée » au terrorisme. « La lutte de libération nationale » dans « l’État français » n’est « pas terminée« .
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Lui-même considéré comme une organisation terroriste au vu de ses activités pour l’indépendance de la Corse, ou encore pour la libération d’Yvan Colonna, le FLNC prend une position inédite dans ce communiqué reçu ce matin à la rédaction d’Ajaccio de Corse-Matin. Ce soudain retournement a eu le don de provoquer des réactions acerbes sur Twitter :
Pourtant démilitarisé en juin, le groupe continue ses activités notamment en matière de communication. Le FLNC assure ainsi qu’il n’aura « aucun état d’âme » quant à une éventuelle attaque de la part de Daesh sur le territoire corse. Des assaillant possibles « seraient au nombre de huit », « avec certitude que l’un des imams de Corse est un indicateur de police » assure le FLNC.
La « philosophie moyenâgeuse » de Daesh épinglée par le FLNC
En plus de ce message péremptoire de menace, l’organisation corse assure qu’il ont déjoué « un attentat sur notre territoire dans un lieu fréquenté par le public » sur l’île de Beauté en juin dernier, sans donner davantage de précisions. Même récemment démilitarisé, le FLNC conserve un arsenal très important, qu’ils peuvent réutiliser à tout moment, notamment cas d’attaque de Daesh. Dans la suite du communiqué, le groupe, qui s’adresse également à l »État français » dont il espère la collaboration, exhorte les « musulmans de Corse » à faire bloc face au terrorisme et leur « philosophie moyenâgeuse » qui provoque « l’amalgame« .
Prochaine étape faisant suite à ce communiqué : ce jeudi 28, les institutions corses doivent soumettre à l’Assemblée de l’île une résolution demandant à l’État de fermer les mosquées corses abritant des « foyers d’influence salafiste« , pour tenter de préserver les lieux de forte fréquentation, surtout en pleine saison touristique.
Photo de Une : AFP