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Coup de cœur – On a vu pour vous … la remarquable saison 2 de Les Grands (OCS)

Il y a juste un an, la saison 1 de Les grands nous scotchait. Difficile de réitérer cette prouesse passée l’effet de surprise ? Détrompez vous, la saison 2 frappe encore plus fort et démontre la grande maturité de la série.

C’est quoi Les Grands saison 2 ? Cette année c’est le lycée ! C’est le saut dans l’inconnu pour notre petite bande. Du moins, ce qu’il en reste… Boogie ne lâche plus Avril depuis qu’ils sont ensemble. Métamorphosé, Ilyès cache toujours son homosexualité à sa mère. Quant à Hugo, il est le seul à ne pas avoir de nouvelles de MJ, partie vivre à Londres. Amours interdits, mauvaises fréquentations, relations néfastes ou unions inattendues, sans parler du traditionnel voyage de fin d’année à Amsterdam : c’est une année cruciale qui s’annonce.

Les Grands saison 2
dès le 12 octobre 20h40 sur OCS City et en intégralité sur OCS GO

Une saison 2 plus sobre et plus mature

Le défi était de taille pour la série phare de OCS. Récompensée lors du Festival de la fiction TV de La Rochelle, Les Grands avait surpris par une écriture fine, un jeu juste et une mise en scène intelligente. Critiques comme public, tous saluaient cette chronique ado très réussie qui nous avait touchée plus qu’on ne l’aurait pensé. Sur beaucoup de séries, la saison 2 est la plus risquée, c’est souvent la saison où la confirmation d’une belle surprise ne se fait pas. C’est tout le contraire avec Les Grands. On ne pensait pas cela possible mais la saison 2 est encore plus réussie et encore plus surprenante. Combinant une écriture bien plus pointue à une réalisation à la fois plus sobre et plus fine, Les Grands saison 2 nous embarque dans des histoires bien plus sombres où nos ados, plus perdus que jamais, doivent apprendre à devenir adulte. On dit que le lycée est une période difficile et dure, ils vont l’apprendre à leur dépend. Les auteurs de la série (Joris Morio, Victor Rodenbach et Vianney Lebasque) ont cette année fluidifié leur écriture en dosant mieux la gestion de leurs histoires. L’intrigue bien plus feuilletonnante se savoure encore mieux et l’humour toujours très présent, ne fait pas pour autant oublier une histoire qui touche à des aspects très sombres comme la quête de soi, l’avortement, la violence. Le tout concentré dans seulement 10 épisodes de 26 minutes, c’est un petit miracle d’écriture. Du côté de la réalisation, gros point fort de la série, Vianney Lebasque est moins dans la démonstration qu’en saison 1, mais frappe encore plus juste. Les Grands paraît moins « hors du temps » et la réalisation est à l’unisson d’une écriture maîtrisée. Les deux derniers épisodes de la saison tournés à Amsterdam sont très réussis. Saluons enfin le travail sur la musique qui monte encore d’un cran cette année pour nous proposer un voyage vertigineux.

A écouter aussi : Les Grands saison 1 dans La loi des séries

Une montée en puissance des acteurs de la série

La force de Les Grands vient du remarquable travail effectué en amont sur le casting pour trouver les bons acteurs capables de devenir les héros de cette série. Si la saison 1 avait permis de révéler une nouvelle génération de comédiens(nes) qui, en étant très justes, devaient pour certains encore affiner leur jeu (révélant au passage une petite pépite qu’est Adèle Wismes), la saison 2 marque une réelle montée en puissance de ces jeunes acteurs qui témoignent d’une progression spectaculaire d’une saison à l’autre. Si Adèle Wismes sortait du lot en saison 1, elle n’est plus du tout seule en saison 2.
Cette dernière, toujours remarquable, confirme et muscle encore un peu plus son jeu. A ses côtés, on veut souligner : les moments très forts que nous délivrent Théophile Baquet avec Hugo qui se perd de plus en plus cette saison ; Sami Outalbali qui campe un Ilyès très juste qui après s’être cherché en saison 1 entend bien s’assumer en saison 2 ; Grégoire Montana toujours sur un fil délicat entre looser officiel de la bande et grand romantique maladroit qui nous fait aimer de plus en plus Boogie ; ou Pauline Serieys impressionnante dans une Avril à la dérive. Mais la vraie confirmation de cette saison on la doit à Romane Lucas, bluffante avec Kenza devenue moins caricaturale cette année et qui peut démontrer tout son talent dans des scènes très fortes et très justes.

LA SCÈNE DE LA SAISON 

A l’image de la saison 1 et sa fabuleuse séquence de AIR GUITARE, nous avons retenu comme scène de la saison ce sublime moment où MJ danse en boîte de nuit à Amsterdam, couplé à cet instant où seule sur les quais elle face à une personne de son passé (très très beau moment). Nous vous laissons les découvrir c’est dans le dernier épisode de la saison.

Vous l’avez compris, on adorait la saison 1 de Les Grands, on est complètement amoureux de cette saison 2. Si il faudrait davantage d’épisodes par saison pour que la narration n’aille pas trop vite sur certains aspects, il faut savoir reconnaître quand une série est réussie. A tous les postes, il y a une incroyable confirmation d’un talent perceptible dès la saison 1. Les Grands démontre ce que donne une série française quand elle est digne de ses consœurs anglo-saxonnes tant au niveau de l’écriture, de la réalisation que la production. Absente de cet article, il faut encore insister sur le grand talent de Empreinte Digitale qui démontre projet après projet d’un très grand savoir faire en matière de production de séries. Pas étonnant que les Américains s’intéressent à leur travail. Les Grands est définitivement avec cette saison 2 une très grande série.  

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Rédacteur en chef du pôle séries, animateur de La loi des séries et spécialiste de la fiction française
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