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Coup d’envoi des « états généraux de la laïcité »

Marlène Schiappa donne le coup d’envoi aux « états généraux de la laïcité » qui débutent, ce mardi 20 avril, par une « conférence de haut niveau ». 

Ces «états généraux de la laïcité», qui devraient durer jusqu’à l’été, ont pour objectifs de toucher la jeunesse et d’avoir un débat apaisé sur ce sujet sensible qu’est la laïcité. Le gouvernement remet ainsi la laïcité au cœur du débat politique, et Marlène Schiappa, ministre déléguée à la citoyenneté, espère apaiser le débat et « rassembler autour de la laïcité à la française ». « C’est un sujet de passion. L’idée est de dire: parlons-en ensemble et écoutons-nous”, avait-elle fait savoir dans un entretien au JDD publié dimanche 18 avril.

Ces « états généraux de la laïcité » débutent ce jour par une « conférence de haut niveau », au Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) à Paris, rassemblant essayistes, universitaires et philosophes « de toutes les sensibilités », selon les mots de Marlène Schiappa. Les intellectuels présents, comme l’essayiste Caroline Fourest ou le philosophe Gaspard Koenig, se font prudents sur le sujet, tout en considérants ce débat urgent. L’essayiste et éditorialiste Caroline Fourest, explique qu’il y a « encore beaucoup de malentendus empoisonnés qui font des dégâts terribles parmi les jeunes ».

Jusqu’à l’été vont alors se tenir une série de conférences et tables rondes pour débattre de ce sujet jugé sensible, notamment auprès de la jeunesse. « Des tables rondes et des groupes de travail sur la liberté d’expression, la recherche, la jeunesse, l’intégration citoyenne » se tiendront régulièrement avait précisé la ministre dans Le JDD.

Mme Schiappa prévoit également, à terme, une grande consultation en ligne auprès de 50 000 jeunes. Consultation qui sera disponible ici.

Un projet vivement critiqué sur tous les fronts

À peine débuté, ce projet divise déjà. Entre le projet de loi séparatisme et la polémique sur l’islamo-gauchisme dans les université, la ministre veut, dit-elle, un débat apaisé. La ministre affirme vouloir “sortir de la tenaille entre, d’un côté, les identitaires d’extrême droite et, de l’autre, les indigénistes et Europe Écologie-Les Verts”. Ces déclarations ne contribuent à ramener la sérénité autour de ce sujet épineux. Le “rassemblement autour de la laïcité à la française” va sans doute devoir attendre. Les discussions apaisées aussi. 

Son discours a manifestement heurté d’autres participants qui, à l’image de la CFDT, ont finalement décliné son invitation. L’un des proches de Laurent Berger estime qu’il faut arrêter de faire tourner le hamster dans sa roue : alors que le projet de loi sur la laïcité n’est même pas encore adopté, ce débat n’est pas utile selon lui, il est même toxique. 

Si la droite, à l’image de Xavier Bertrand, demande des “armes” supplémentaires plutôt que de nouveaux débats, le patron des Verts, Julien Bayou, juge de son côté ces États généraux “bidons.”

L’Elysée, de son côté, botte en touche, se refusant manifestement à arbitrer la guerre entre Marlene Schiappa et le ministre de l’éducation, Jean Michel Blanquer, pour prendre le leadership dans le débat public sur ces questions de laïcité. 

À lire aussi : Marlène Schiappa dément avoir fait un placement de produit sur Instagram

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