Jeudi soir, des coups de feu ont éclaté sur l’avenue des Champs-Elysées à Paris. Un policier a été mortellement touché. Un homme, Karim C., a été abattu par des tirs de riposte. Une opération policière s’est déroulée jusque tard dans la nuit. Le groupe Etat Islamique a revendiqué l’attaque.
Ce qu’il s’est passé : selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur Pierre-Henri Brandet, l’assaillant est sorti d’un véhicule avant d’ouvrir le feu, a priori avec une arme automatique, sur un car de police stationné. La scène s’est passée au niveau du 104 avenue des Champs-Elysées, peu avant 21h. C’est là qu’il a tué un policier en service. Puis il a tenté de prendre la fuite en courant. Il a visé d’autres policiers, deux d’entre eux ont été blessés. Puis il a été abattu par des tirs de riposte. Selon les constatations de la Place Beauvau, « ce sont les policiers qui ont été visés directement ». Une touriste a aussi été touchée dans l’attaque.
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02h10 : La voiture de l’assaillant est en train d’être remorquée, à l’issue des analyses de la police scientifique sur place.
01h45 : L’AFP affirme que la carte grise retrouvée dans la voiture était bien celle appartenant à l’assaillant. Des sources policières indiquent qu’il était déjà connu de leurs services, et faisait l’objet d’une fiche S. En 2005, Karim C. avait été condamné à 15 ans de prison (peine réduite à 5 ans) pour avoir tiré en 2001 sur trois personnes dont deux policiers. Il était sur le coup d’une enquête de la brigade antiterroriste après avoir affirmé vouloir tuer des policiers, rapporte l’AFP.
0h45 : le pronostic vital d’un des deux policiers blessés n’est plus engagé, annonce le porte parole du ministère de l’Intérieur.
00h35 : Le terroriste présumé de cette attaque est Karim C., un français né en 1977 à Livry-Gargan. Des informations avancées par des sources policières grâce à une carte grise retrouvée dans le véhicule qui a servi à l’attaque. Le procureur de Paris François Molins a affirmé que « l’assaillant avait été identifié » mais n’a pas souhaité confirmer ces informations pour ne pas gêner le début de l’enquête.
00h20 : Le maire de Paris, Anne Hidalgo, a réagi à l’attaque. Elle a adressé ses condoléances à la famille du policier tué, et un bon rétablissement aux trois blessés, et a salué le travail des forces de l’ordre. Enfin, elle a annoncé la mise en place d’une cellule psychologique dès demain.
00h04 : sur son compte Twitter, la Police Nationale se dit « une nouvelle fois endeuillée », mais reste mobilisée pour la sécurité de tous.
23h45 : L’entourage de François Hollande indique à l’AFP l’annulation de son déplacement en Bretagne demain, à Belle-île-en-mer (Morbihan) et Guingamp (Côtes-d’Armor)
23h38 : Etat Islamique a revendiqué cette attaque, à travers son agence de presse Amaq.
« Une source interne de l’agence Amaq confirme que l’attaque qui a eu lieu sur les Champs-Elysées, au cœur de Paris, est l’œuvre d’Abu Youssef le belge, l’un des soldats du Califat. »
Le groupe terroriste a utilisé le nom de guerre de l’assaillant pour le citer. Cette revendication, deux heures après les faits, apparaît beaucoup plus tôt que les précédentes. De plus, la mention de son nom suivie de « le belge » montre que l’organisation le connaissait, et prouve qu’elle pourrait être à l’origine de la fusillade. Précisions qu’il résidait en Belgique mais était français.
23h36 : « Mes pensées vont à la famille du policier tué et aux proches des blessés. Un hommage national sera rendu », a réagi François Hollande depuis la cour de l’Elysée.
23h27 : après l’attaque, Marine Le Pen et François Fillon annulent leurs déplacements de campagne vendredi. Marine Le Pen devait se rendre dans un refuge pour animaux à Montceaux-les-mines (Saône-et-Loire). François Fillon devait lui rassembler une partie de son équipe de campagne à Chamonix.
23h23 : « Nous sommes convaincus » que la piste est « d’ordre terroriste », a déclaré le président de la République François Hollande.
23h20 : Une touriste a également été légèrement blessée dans l’attaque. Une source policière indique qu’elle aurait reçu « un éclat dans le genou », sans préciser sa nationalité.
Le couac SAIP.
L’application « Système d’alerte et d’information des populations », est contrôlée par le gouvernement et est censée prévenir les personnes à proximité d’un risque, et embarquer informations et consignes. Pourtant, elle n’a émise aucune alerte ce soir aux alentours du VIIIe arrondissement. Rappelons qu’elle avait été lancée en 2016, au moment de l’Euro 2016 et a déjà connu de nombreuses critiques.Le scénario n’est effectivement pas inédit, puisque lors de l’attentat de Nice le 14 juillet 2016, l’application avait mis près de deux heures pour notifier de l’attaque de la Promenade des Anglais. En septembre 2016, le ministère de l’Intérieur avait été en revanche un peu rapide… l’application alertait ses utilisateurs d’une attaque dans une église du Ier arrondissement de Paris. En réalité, l’information n’était pas avérée et était la conséquence d’un appel malveillant.
23h08 : les lignes de bus desservant le secteur des Champs-Elysées sont déviées. Les stations de métro George V, Roosevelt et Champs-Elysées-Clémenceau (Ligne 1) ont également été fermées.
22h58 : «L’identification de l’agresseur n’est pas établie de manière précise», selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur. « On ne peut pas exclure qu’il y ait un ou plusieurs complices qui aient pu participer d’une manière ou d’une autre à cette attaque », a-t-il également déclaré, ajoutant qu’il n’y a « aucun autre événement de ce type qui se soit déroulé ce soir à Paris ».
22h57 : une de nos correspondantes sur place a dû se réfugier dans un hôtel rue Vernet, sous les ordres de la police. D’après elle, des policiers de la BAC sont également venus dans l’hôtel pour réquisitionner des bouteilles d’eau.
22h39 : réunion de crise à l’Elysée. Le président de la république François Hollande devrait intervenir dans les prochaines minutes.
22h35 : pas de deuxième policier décédé selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur, contrairement à ce qu’avait pourtant affirmé le syndicat de police Unité SGP.
22h31 : Selon les informations de nos confrères de 20 Minutes, l’homme était connu de la DGSI et fiché S. Même s’il n’a pas encore été formellement identifié. Une perquisition est actuellement en cours à son domicile en Seine-et-Marne.
22h28 : Donald Trump, le président des Etats-Unis, s’est exprimé sur ce qu’il vient de se passer. « Il semble que ce soit une attaque terroriste », a affirmé le président des États-Unis, cité par l’AFP. Mais pour l’instant, les autorités françaises n’ont fait aucune déclaration en ce sens.
22h25 : Marine Le Pen, François Fillon, Ségolène Royal, Bernard Cazeneuve ou encore le premier ministre belge, Charles Michel, ont notamment réagi à l’attaque
22h04 : la BRI est arrivée sur place.
22h03 : Notre reporter Radio VL nous indique que la police continue de bloquer l’accès aux artères parallèles aux Champs-Elysées. L’ordre est donné d’évacuer la presse. « Remontez, vous allez vous faire tirer dessus », ont notamment crié les policiers aux journalistes.
22h00 : des renforts arrivent sur place, notamment des CRS, pour prêter main forte aux policiers.
#ChampsElysees Une importante colonne de camions de CRS vient d’arriver sur place pour prêter main forte à la police pic.twitter.com/mvGYOfL4k7
— Arthur Berdah (@arthurberdah) 20 avril 2017
21h54 : des personnalités politiques ont réagi à cette fusillade, comme Benoît Hamon, candidat PS à l’élection présidentielle ou encore Valérie Pécresse, présidente du Conseil régional d’Ile-de-France.
Mes pensées vont au policier tué, à ses collègues blessés. Soutien total aux forces de l’ordre contre le terrorisme. #ChampsElysees
— Benoît Hamon (@benoithamon) 20 avril 2017
Pensées pour le policier tué ainsi qu’au blessé suite à cette lâche agression. Soutien total aux forces de l’ordre mobilisées #ChampsElysees
— Valérie Pécresse (@vpecresse) 20 avril 2017
21h48 : le syndicat Alliance confirme la mort du policier en service.
21h45 : la station de métro F. Roosevelt, située près de l’Arc de triomphe, a été fermée au public.
21h43 : des policiers sont présents sur les Champs-Elysées. Des hélicoptères survolent l’avenue. Rue Miromesnil, des policiers munis de boucliers ont été déployés.
Victoire Chevreul (sur place), Arnaud Le Quéré, Louis Dufossé