Alors que la première édition de CreaTVty bat son plein, projecteur sur ces 5 visages qui ont marqué les séries sélectionnées.
Entre la sélection et le jury, l’édition 2024 de CreaTVty brille par sa mise en avant de nombreuses femmes à tous les postes des séries et on ne va pas s’en plaindre : ça fait du bien. Après avoir pointé les séries à ne pas manquer, nous avons souhaité une fois de plus montrer à quel point cette première programmation est réussie dans la qualité des programmes sélectionnés.
1/ Sylvie Granotier (comédienne) pour Septième ciel saison 2 (Ciné+ OCS)
La série Septième Ciel est une des réussites de ces dernières années. Cette réussite tient en de nombreux facteurs mais notamment la présence majestueuse de Sylvie Granotier. Cette immense comédienne ne cesse de nous toucher avec la puissance de son jeu et on ne peut que s’en réjouir. Mais elle questionne aussi notre rapport à la séduction où le jeunisme l’emporte toujours, où le culte du corps « plus jeune » est roi. Femme sublime dotée d’une classe incroyable, elle efface tous les doutes que l’on pourrait avoir face à une femme plus « âgée » pour ne retenir que l’essentiel : une belle femme n’a pas d’âge, et encore plus quand elle assume et qu’elle revendique qui elle est. C’est sans doute la très belle leçon de cette série.
2/ Clothilde Jamain (productrice) pour Factice (13emeRue)
Si il faut de bonnes histoires pour changer la fiction française, le post de producteur est aussi central car c’est lui qui initie ou pas de bons projets, innovants, différents. Venue de la fiction populaire de grandes chaînes (comme Falco ou Balthazar), Clothilde Jamain en a profité pour faire bouger les lignes progressivement sur des séries qu’on aurait attendu plus « conventionnelles », soit dans les histoires ou dans le traitement des personnages, voire même souvent dans les deux.
Avec sa première série comme productrice, Factice, elle prouve une nouvelle fois qu’elle a parfaitement compris comment produire de bonnes fictions et comment une chaîne avec « moins de pression » peut véritablement étendre le champs des possibles. Factice répond parfaitement à cette exigence de renouveau que l’on attend.
3/ Audrey Ismaël (compositrice) pour Rivages (France 2)
Elles ne sont que 7% ! 7% de femmes compositrice de musique pour la télévision et le cinéma. Si évidemment il en faut davantage, Audrey Ismaël en est une digne représentante et l’une des meilleures en la matière (hommes / femmes confondus). La musicienne parvient toujours à trouver la musique qui convient le mieux à chaque projet sans que pour autant elle ne fasse du « Audrey Ismaël » et c’est sans doute sa meilleure signature. Depuis la BO des Grands qui était une claque incroyable jusqu’à celle de Rivages où elle emprunte beaucoup à Zimmer, elle ne cesse de nous surprendre à chaque partition et franchement, on en redemande !
4/ Fleur Geffrier (comédienne) pour Rivages et Les espions de la terreur
Voilà une comédienne qui connaît une vraie ascension assez vertigineuse. Nulle doute qu’elle sera parmi les grands noms de la fiction si elle n’y est pas déjà, tant chaque choix de projet semble murement réfléchi. Très présente à CréaTVty avec Les espions de la terreur et la pépite Rivages, Fleur Geffrier apparaît sous « 2 visages », et montrent deux facettes de son métier de comédienne. Mais le dénominateur commun est la puissance du jeu, assez intuitif et qui la rapproche de certaines grandes figures américaines comme Claire Danes.
Si Les espions de la terreur lui permet de se positionner dans un registre porté sur l’action, Rivages lui donne l’épaisseur des grandes héroïnes populaires.
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5/ David Hourrègue (réalisateur) pour Rivages (France 2)
A l’image du jury de CréaTVty, 4 femmes et 1 homme composent notre sélection. Pour parfaire notre sélection, misons sur un réalisateur de talent, un des visages qui comptent en télévision à l’instar de Alexandre Laurent ou encore Fred Grivois : David Hourrègue. On n’a eu de cesse de le dire, la montée en puissance de ce réalisateur projet après projet est assez remarquable. Rivages est tellement une proposition singulière loin du formatage d’une partie de notre fiction qu’elle justifie que l’on en parle aussi souvent. Prenante comme bouleversante, Rivages est le symbole de la fiction que l’on veut pour demain.
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Nulle doute qu’avec son prochain projet Anaon, il monte encore d’un cran et donne un sérieux coup de vieux aux polars à la chaîne. La télévision peut se réjouir que des talents aussi brillants se penche sur elle.