Daniel Cordier, résistant fait Compagnon de la Libération en 1944 et ancien secrétaire de Jean Moulin est décédé
Daniel Cordier, l’un des deux derniers Compagnons de la Libération et ancien secrétaire de Jean Moulin, est décédé à l’âge de 100 ans. Né le 10 août 1920, Daniel Cordier, royaliste et maurrassien, ralliera la France Libre fin juin 1940 à Londres. « Je suis le fils de la guerre de 1914. Mon enfance, ce sont les monuments aux morts, les mutilés, etc. Alors, en 1940, quand la France a perdu la guerre qu’elle avait gagnée vingt ans plus tôt, ça a été pour moi insupportable » confiait-il, il y a quelques années.
En 1941, il est nommé au service “Action” du Bureau central de Renseignements et d’Action (BCRA), les services secrets des Forces françaises libres (FFL) et emprunte le nom de code “Caracalla”. En 1942, il devient le secrétaire de Jean Moulin. Il y restera jusqu’à l’arrestation de ce dernier en juin 1943. Pourchassé par la Guestapo, il part pour Londres où il continue de travailler pour la BCRA.
Marchand de tableaux d’art contemporain et galeriste
Après la guerre, Daniel Cordier deviendra un marchand de tableaux d’art contemporain et un galeriste très réputé. Il a aussi donné plusieurs centaines d’oeuvres au Musée Georges-Pompidou. En 1983, il a publié une colossale biographie de Jean Moulin.
Dans un tweet, le président de la République, Emmanuel Macron lui a rendu hommage. « Lui et ses compagnons prirent tous les risques pour que le France reste la France. Nous leur devons notre liberté et notre honneur« .
Suite à sa disparition, un seul Compagnon de la Libération est désormais vivant. Hubert Germain, âgé lui aussi de 100 ans, fait partie des 1.083 distingués par le Général de Gaulle pour leur engagement au sein de la France libre pendant l’Occupation allemande.