Depuis 1976, Bison Futé a changé le quotidien des automobilistes français afin d’éviter les bouchons avec des journées allant de vertes à noires. Depuis l’arrivée d’applications telles que Waze et Google Maps, le service du gouvernement a dû se réinventer pour continuer d’informer.
Le 2 août 1975, les routes françaises sont à l’arrêt. Le pays rencontre une situation extrême, celle d’un ralentissement de plus de 600 kilomètres que l’Hexagone va surnommer « le bouchon du siècle ». Un embouteillage record qui va donner naissance à Bison Futé, l’année suivante. L’objectif de Bison Futé étant de mieux informer les citoyens sur l’état de la circulation du pays et réussir, par la même occasion, à détourner les automobilistes vers des routes moins empruntées afin de ne pas surcharger les axes principaux. En 1976 et grâce à la mise en fonction de Bison Futé, les embouteillages sont réduits d’environ 30%. Bison Futé est né.
Comment Bison Futé fait ses calculs ?
A partir de 1983, Bison Futé évolue. Cette année-là, le service du gouvernement publie pour la première fois un calendrier prévisionnel et met en place un système de couleurs (vert, orange, rouge et noir). Selon le site officiel de Bison Futé, les couleurs traduisent le niveau de difficulté de circulation attendu au plan national ou dans certaines zones du territoire.
- Vert : la circulation est habituelle.
- Orange : la circulation est difficile.
- Rouge : la circulation est très difficile.
- Noir : la circulation est extrêmement difficile.
Depuis les arrivées d’applications comme Waze et Google Maps qui informent sur l’état du trafic en temps réel, Bison Futé a dû se réinventer pour être de plus en plus performant. Concrètement, afin de calculer la densité de circulation sur une zone précise ou à l’échelle nationale, Bison Futé remonte l’ensemble des informations des gestionnaires d’infrastructures routières et se base sur de nombreuses statistiques depuis 1993. Les spécialistes regardent la disposition calendaire de l’année avant d’obtenir une première estimation via un logiciel. Les premières informations sont par la suite adaptées par les prévisionnistes afin d’être ajustées. Pour donner un exemple concret publié par nos confrères de BFMTV, le 15 août souvent synonyme de journée noire en raison du chassé/croisé lié aux vacances est tombé un vendredi cette année. Les prévisionnistes vont alors se servir des statistiques du dernier 15 août qui a eu lieu un vendredi et prendre en compte l’évolution du trafic avec les années.