Deux femmes ont trouvé la mort par décapitation mardi 30 juin en Syrie. Accusées de sorcellerie, un des plus gros péché de l’islam, elles ont fini non loin du bûcher qui était en train de consumer trente personnes au même moment, causé par les explosifs de l’Etat islamique.
Vendredi dernier, la lame de Daech tranchait simultanément dans plusieurs pays, causant la mort de plus de 200 personnes. Toujours plus loin dans l’horreur, l’Etat islamique a franchi un nouveau cap selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Deux syriennes ont été exécutées sur deux jours dimanche et lundi dernier à Mayadine (Est de la Syrie). Il s’agirait de la « première fois » que les islamistes massacrent des femmes de cette manière : décapitation de sang froid, comme le monde en a été trop souvent le triste témoin cette dernière année. En effet, deux kurdes avait déjà été privées de leur tête mais après leur mort pendant des offensives.
La décapitation s’est déroulée sur la place publique devant une foule, comme l’on faisait au temps des rois. Les deux femmes ont été exécutées avec leurs maris sous le chef d’accusation de « sorcellerie et magie ». Pour cause : des amulettes et un papier cousu dans du tissu. L’usage de ces objets fétiches est très répandu dans les campagnes et autres pays pour se protéger du mauvais œil ou par pure superstition.
L’organisation criminelle étend toujours plus sa zone d’influence et multiplie les actes de violences et les châtiments ancestrales réservés à la gente féminine, comme la lapidation publique. L’exécution a été d’une virulence sans précédent. D’un coup d’épée, le bourreau a tranché les têtes du couple agenouillé au sol. Pendant ce temps, des barils d’explosifs largués par avion décimaient environ trente personnes dans le pays le même jour. Depuis la proclamation de son « califat » sur les territoires contrôlés, l’EI a ainsi exécuté plus de 3.000 personnes en Syrie, dont 1.800 civils parmi lesquels 74 enfants, selon l’OSDH.