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Devenco travaille sur un segment de capital risque tourné vers les PME cambodgiennes

Après des études et un début de carrière dans six pays différents, Christophe Forsinetti monte l’antenne de PlaNet Finance à Madagascar, MICROCRED Madagascar. Il est aujourd’hui cofondateur et CEO de Devenco, un fonds d’investissement créé en 2007 pour répondre au besoin de fonds et d’assistance technique des PME au Cambodge. Devenco travaille sur un segment de capital risque tourné vers les PME cambodgiennes, et détient également une activité de conseil pour les entreprises internationales désireuses de s’implanter au Cambodge.

Comme l’explique Christophe, Devenco cherche à combler un vide. Si au Cambodge les grandes sociétés peuvent s’adresser aux banques et les toutes petites à la micro-finance, très présente dans tout le pays, les PME intermédiaires, peu structurées, qui ne paient pas de taxes et parfois ne sont même pas enregistrées au ministère du Commerce, ont des problèmes de financement. Le but de Devenco est alors de les aider en investissant des fonds privés, majoritairement français, canadiens mais aussi cambodgiens.

 

En off


Beaucoup imaginent que le monde du private equity est peuplé de jeunes gens qui passent une bonne partie de leur journée derrière un ordinateur à rechercher et analyser des données financières fournies par des bases de données spécialisées (Bloomberg, Amadeus…) Force est de constater que la tâche d’un consultant chez Devenco est bien plus large et « entrepreneuriale » puisque la société investit en priorité dans des sociétés locales, souvent familiales, non-auditées, parfois sans comptes, et sans management formé aux problématiques de financement.

Dans ces conditions, prendre la décision d’investissement demande beaucoup plus d’efforts sur le terrain (jusqu’à 2 ans !), pour convaincre la famille propriétaire de son intérêt à libérer une partie du capital, mais surtout pour obtenir des données fiables sur l’entreprise. Christophe Forsinetti nous confiait même qu’au moment d’investir dans une société de ramassage des déchets, il avait envoyé ses consultants pendant deux mois, chronomètre et bloc-notes à la main, suivre les camions-poubelle de la cible, afin que Devenco puisse reconstituer le compte de résultat. Plus dur encore, nous expliquait- il, était de reconstituer le bilan des cibles alors que les propriétaires omettent parfois de signaler certaines dettes contractées dans le passé !

Cependant Devenco voit plus loin que le royaume khmer. Si le fond expérimente l’investissement dans les PME au Cambodge, c’est avec l’idée que cette méthodologie originale pourra être répliquée avec succès dans d’autres pays frontières (Myanmar, Laos, Haïti, Madagascar…), afin d’aider au financement des milliers de PME qui sont aujourd’hui freinées dans leur développement par manque de financement.

Ainsi, au-delà des beaux costumes, des fortunes personnelles, et des valorisations DCF, Devenco mène un projet social, où la rentabilité cohabite avec le développement des pays les plus pauvres.

Article réalisé grâce au concours de l’association Entrepreneurs d’Asie

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