Tandis que la célébrissime City se purge en silence de ses banquiers découragés, l’est de Londres ne meurt pas. A Shoreditch, Clerkenwell ou Brick Lane, les start-ups pullulent comme pour annoncer un printemps immortel d’entrepreneuriat digital. Mais comment recruter, travailler et grandir dans une culture connectée? Comment gagner l’estime publique dans l’univers du web 2.0? Quels sont les enjeux des cyber-conquérants de demain? Pour le savoir, tous se précipitent au festival Digital Shoreditch, affublés de leurs laptop, tablette et cellulaire intelligent. Que cherchent-ils vraiment? Déchaîner des troupeaux de clics, affoler les métrics, pour ensuite s’émerveiller devant le succès de leur site web. London’s call…
Rendez-vous dans la Tech City
Mille trois cent jeunes entreprises sont décomptées au milieu des graphs de Banksy, Space invader ou Thierry Noir. Les anciennes manufactures et usines de briques regorgeront désormais d’espaces de travail centrés sur l’univers du web, ou ne seront plus. Et pour cause: Cisco, Facebook, Google, Intel, McKinsey & Company ou encore Vodafone sont les investisseurs majoritaires de l’espace en pleine expansion. Soyez les bienvenus dans la Tech City de Londres, petite soeur timide de la Silicon Valley Américaine.
Partons à l’assaut des Terres non exploités du web 2.0!
Pour la troisième année consécutive, le public attend silencieusement au cœur d’un ancien amphithéâtre, à cinq minutes du métro Old Street. Les moulures dorées encadrent l’écran géant ou de grands chefs d’entreprises de tout bords défileront présenter leurs expériences, projets et idées pour éduquer l’essaim de créatifs. Pendant quatre jours, ils expliqueront tout de l’actuel fonctionnement de l’univers économique digital. Sans boule de crystal, ils discuteront également le futur du travail et de la technologie par le biais des Smart et Tech Cities. Les Start up apprendront dans un troisième temps tout de l’univers compétitif d’Internet, des marchés à conquérir, de ceux qui émergent et de ceux qui meurent.
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« Le contenu est roi. »
M’annonce Lisa, jeune fondatrice d’un magazine/réseau social pour jeunes créatifs.
« Personne ne l’a évoqué l’année dernière. Mais cette année, c’est le nouveau mantra. »
Effectivement, l’expérience interactive du consommateur sera également au centre des attentions. Pour elle comme pour les autres, tout n’est que réseaux, média et technologie sociale. Les dernières tendances du marketing digital seront donc décortiquées chaque jour pour son plus grand bonheur. A la fin de la semaine, elle saura comment construire sa marque pour les connectés et mesurer l’ immensurable (sa réputation, son succès, son influence) dans un univers plus que compétitif.
Je partage donc je suis
« La nouvelle publicité des restaurants? Elle est sur instagram et son #foodporn. »
Pour permettre à l’auditoire de penser social, des études sur les nouvelles technologies de communication sont présentées. De leur naissance à leur mort avérée par la messagerie instantanée, de leur impacts sur la culture connectée à la manière de les utiliser au profit de son entreprise, les réseaux sociaux tombent sans relâche sous la loupe des conférenciers.
Philosophie technologique
Mais cette semaine sera aussi riche en réflexions, et notamment sur le rôle et l’influence de l’intelligence artificielle sur l’humain. Comment interpréter la mystérieuse Data? Que dit de nous notre identité digitale? Comment nos données numériques transforment-elles les concept de possession?
L’ombre au tableau de cet événement annuel? Les tickets, allant de 128 à 258 pounds la journée, avec un ticket full pass à 778 pounds. Heureusement, aux conférences académiques du jour se rattachent les soirées networking – gratuites – de la nuit. Une bonne occasion pour les jeunes créatifs de socialiser et d’en apprendre un peu plus de chacun, un verre à la main…
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