Le président a convoqué, ce lundi 3 juillet, les 577 députés et 348 sénateurs en session extraordinaire du Parlement réuni en Congrès à Versailles. Arrivé à sur place vers 13h, Emmanuel Macron a, après une minute de silence en hommage à Simone Veil, tenu un discours d’une heure et demi, écrit par Sylvain Fort, sa plume. Un jour avant le discours de politique général de son premier ministre Edouard Philippe, le président entendait fixer les priorités de son quinquennat. Retour sur les cinq points à retenir de cet après-midi.
1. Les boycotts et manifestations des députés
Sur les 577 députés et 348 sénateurs invités, tous n’étaient pas présents. Et pour cause, certains élus ont préféré boycotter l’évènement, à l’image de la France insoumise conduite par Jean-Luc Mélenchon ou encore de Jean-Christophe Lagarde à l’UDI. Les parlementaires communistes se sont quant à eux rassemblés devant l’Hôtel de ville de Versailles pour protester.
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2. Une réforme du Parlement
Emmanuel Macron a annoncé qu’il reviendrait tous les ans devant le congrès pour rendre compte de son action. Il a par ailleurs fait part de sa volonté de réformer le Parlement. D’une part en réduisant d’un tiers le nombre de parlementaires. « Un parlement moins nombreux, (…) c’est un parlement qui travaille mieux » a-t-il jugé. Il n’y aurait alors plus que 380 députés et 214 sénateurs. D’autre pars en introduisant « une dose de proportionnelle » afin que « toutes les sensibilités y soient justement représentées ». Concernant la représentativité, il souhaite également favoriser le droit de pétition. « Je souhaite que le droit de pétition soit revu afin que l’expression directe de nos citoyens soit mieux prise en compte », a-t-il expliqué.
3. Loi sur la moralisation de la vie publique
La loi sur la moralisation de la vie politique devrait être complétée par la suppression de la Cour de justice de la République. En effet, selon lui, les citoyens ne peuvent comprendre pourquoi les ministres bénéficieraient d’une juridiction d’exception. Ces derniers deviendraient alors des justiciables comme les autres.
4. La levée de l’Etat d’urgence
Le président entend également lever l’état d’urgence, instauré depuis les attentats de novembre 2015. « Je rétablirai les libertés des Français en levant l’état d’urgence à l’automne. Parce que ces libertés sont les garanties d’une démocratie forte » a-t-il dit. Il a également annoncé des « mesures renforcées » dans la lutte antiterroriste.
5. L’accueil des réfugiés
Concernant les questions internationales, Macron s’est dit favorable à la poursuite de l’accueil des réfugiés. « Il faut accueillir les réfugiés politiques, car cela appartient à nos valeurs, et ne pas les confondre avec les immigrés économiques ». Toutefois, le jeune président souhaite un plus grand contrôle et « réformer en profondeur le système de l’asile ». Il entend « mieux endiguer ces grandes migrations par une politique de contrôle et de lutte des trafics de personnes », appelant à une coordination européenne pour faire face à l’afflux de migrants.