Une expérience à 10.000km de son pays natal, ça vaut le coup d’être partagée. Nouvelle rubrique qui reviendra aussi fréquemment que possible sur Le Petit Journaliste, « Discover America » est l’occasion de vous montrer des choses que vous ne voyez pas chez vous. Cette rubrique mettra donc en exergue des sports, des évènements, des sportifs, ou encore des personnalités ayant un quelconque rapport avec le milieu du sport, avec pour objectif de relater faits et gestes que vous français ne pouvez pas voir de vos propres yeux. Avec toujours le même style et le sens de la description, Le Petit Journaliste vous invite cette année dans son monde américain. Let’s go !
« Hurling » : américain mais avec un accent irlandais très prononcé.
Ce weekend, en bon reporter qui se respecte, LPJ s’est rendu sur les hauteurs de Minneapolis pour assister à un match de présaison d’un sport qu’on appelle le « hurling ». Né au VIIème siècle, le hurling doit son invention à des moines irlandais. La violence alors commune dans ce sport, lui valut une totale interdiction entre le XVIème et le XVIIIème siècle. Au XIXème le retour du hurling est amené par l’évolution des conditions de jeu ainsi que des mentalités. Le hurling moderne naquit à ce moment-là.
Mais passons l’histoire. Prenez le hockey sur gazon, ajoutez-y des composantes du football, du hand et de la pelote basque, et vous obtenez ce sport farfelu des plus simples. Le hurling, ou « camoghi » pour les femmes, est un sport qui se pratique sur un terrain aux mensurations de 140m de long sur 85 de large. Les deux équipes évoluent à 15 contre 15 avec 5 changements possibles, s’organisant en compositions différentes, à la manière d’une équipe de foot. Pendant 1h de jeu, les joueurs tentent d’envoyer la petite balle appelée « sliotar » dans les cages, en la propulsant à l’aide de leur crosse, appelée « hurley ». Les buts, un peu spécifiques, ont les dimensions d’une cage de football. Les montants sont pour leur part prolongés de 2 mètres vers le haut. Si la balle rentre dans les cages, l’équipe inscrit 3 points. Si elle passe au-dessus mais entre les montants, cela compte un point. A la fin du temps impartit, logique oblige, l’équipe qui compte le plus de points l’emporte. Pour jouer, les protagonistes peuvent utiliser leur « hurley », leurs pieds, et le reste de leur corps. Pour ce qui est des mains, il est seulement possible de faire 4 pas balle en tenant la balle avant de devoir l’envoyer. Pour la ramasser, il faut utiliser son « hurley » pour la soulever de terre. Il n’est d’ailleurs pas possible de marquer avec la main. Pour ce qui est des règles, les touches et corners s’effectuent avec le « hurley », et tout jeu dangereux ou antijeu (coup de crosse, croche-patte, fautes, obstructions…) est sanctionné de la même manière qu’au football (cartons jaunes et rouges).
Le Minnesota n’est pas l’endroit le plus réputé pour la pratique du hurling, et l’état compte actuellement un club principal qui se divise en trois ou quatre équipes qui s’affrontent entre elles. Les Etats-Unis doivent laisser le leadership de ce sport à nos voisins irlandais, spécialistes en la matière. Le Championnat de Irlande de Hurling est le plus important du monde. Les meilleurs joueurs du monde sont des irlandais, à savoir entre autre Garry Maguire, Paul Murphy ou encore Paul Curran.
Sport complet, physique et tactique, le hurling en séduira plus d’un ! Si vous ne connaissez pas et que cette petite explication vous a plu, aller faire un tour sur You Tube, vous y trouverez des vidéos annexes de très bonne qualité.
Victor Chopinet.