À la uneActualitéCultureFranceInsoliteSorties

Discuter avec de gentils robots, c’est possible !

Le robot Nao en train de se présenter © Marjorie Even

Ils s’appellent Nao, Pepper ou encore Romeo et n’ont rien à voir avec les robots d’Hollywood censés envahir le monde des humains. Petite présentation des robots humanoïdes de l’entreprise française Aldebaran Robotics, qui peuvent désormais aider les humains au quotidien.

« Bonjour ! Je m’appelle Pepper. Je suis content de te rencontrer ! J’ai envie de jouer de la musique et de danser ! Toi aussi ? » C’est par ces mots, en anglais, qu’on est accueilli, quand on entre dans l’atelier Aldebaran, à Issy-les-Moulineaux, en banlieue parisienne. Et tenez-vous bien, celui qui prononce ces phrases n’est autre qu’un robot d’un mètre vingt, qui tend la main à son interlocuteur, puis se met à danser sur une musique rythmée en bougeant des bras et en tournant la tête.

Ces robots, création de l’entreprise française Aldebaran Robotics, financés principalement par des capitaux japonais, et soutenus à hauteur de 400 000 € par les fonds européens pour un projet de recherches, sont « humanoïdes », c’est-à-dire qu’ils ont la forme d’humains et une gestuelle similaire à celle des hommes, tout en gardant une apparence de robot. Deux robots ont été mis au point: Nao et Pepper ; rejoints par un robot de recherches, Romeo, une plateforme de recherches qui sera testée en 2016.

Les modèles exposés dans l’atelier de l’entreprise, au 48 rue de Guynemer, ont de quoi surprendre: ils peuvent s’exprimer en anglais ou en français… et même jouer de la musique, danser le Tai Chi, et tracer des additions sur des ardoises!

Chacun d’entre eux a des fonctions et des capacités spécifiques, comme l’explique la responsable presse de l’entreprise.

Le robot Nao / photo: © Marjorie Even

Le robot Nao / photo: © Marjorie Even

Un compagnon à l’école, Nao

Après avoir fait la connaissance de Pepper dans l’entrée, on tombe sur un plus petit robot, de 58 cm, Nao.

Nao, créé le premier en 2006, est utilisé « à des fins pédagogiques », aussi bien à l’école primaire qu’à l’université. Dans les classes des plus jeunes, ce petit robot bleu et blanc ou bien rouge et blanc parvient à capter l’attention des élèves par des exercices ludiques de couleurs et de calculs. Les étudiants quant à eux, peuvent apprendre la programmation en l’animant.

Et Nao ne fascine pas uniquement les élèves en classe: « On a découvert que les enfants autistes s’ouvrent à la discussion face aux robots. Ceux-ci ne jugent pas, ont un visage impassible, et peuvent répéter inlassablement plusieurs fois la même chose sans changer de ton. Les jeunes autistes s’ouvrent à la discussion face à eux, cela facilite donc l’interactivité. »

Un peu plus loin, on retrouve un robot Nao posé sur une table, devant un ordinateur. Il est possible depuis l’ordinateur de programmer le robot, en sélectionnant dans des onglets l’action qu’on veut lui faire faire ; on peut aussi taper les phrases qu’on veut l’entendre dire. On a droit à une démonstration de Thai Chi du petit humanoïde grâce à un collaborateur de l’entreprise qui programme le robot.

Le robot Pepper / Photo: (c) Marjorie Even

Le robot Pepper en train de saluer/ Photo: (c) Marjorie Even

Pepper, le robot qui détecte les émotions

En poursuivant la visite dans l’atelier, on en apprend plus sur cet hôte poli atypique placé à l’entrée. Pepper a été conçu pour SoftBank mobile, un opérateur de télécommunications japonais, dans le but d’accueillir les visiteurs dans leurs boutiques. Pepper est plus alerte que Nao au monde qui l’entoure. Il détecte les émotions et la fatigue au son de la voix, ce qui lui permet de s’adapter à l’humeur de son interlocuteur; il joue alors un type de musique appropriée à cette humeur. La tablette dont il est doté sur son buste indique son état d’esprit. Autonome, il peut rechercher lui-même des informations pratiques (adresses, itinéraires, contacts…) sur Internet à la guise de son interlocuteur.

Plusieurs Pepper se trouvent dans l’atelier ; tout au bout, à la fin du parcours, un Pepper joue un air de musique douce, cette fois. Aurait-il compris que son interlocuteur est d’humeur calme, à l’issue de sa visite?

Pepper en train de danser. / Photo: (c) Marjorie Even

Pepper en train de danser. / Photo: (c) Marjorie Even

Ils ont déjà adopté ces robots humanoïdes:

Nao a déjà conquis des écoles et universités dans 70 pays, et a été vendu à près de 7000 modèles. D’ici la fin de l’année 2015, il devrait être accessible au grand public dans l’Union européenne. Et ce n’est pas tout: il est exposé dans une boutique de Darty, à Paris, où il fait des démonstrations d’ampoules connectées, expliquant que l’on peut adapter sa lumière selon l’ambiance de l’instant. Si le client compte acheter ces ampoules, il peut demander à Nao de lui appeler un vendeur.

Quant à Pepper, il a séduit certaines entreprises avec sa courtoisie: non seulement SoftBank à Tokyo, mais aussi la filiale japonaise de l’entreprise Nestlé, qui a acheté pas moins de 1000 modèles pour réserver un accueil original à ses clients. Pepper y renseigne ces derniers sur les différents produits et appelle ensuite les vendeurs, quand le client veut acheter un article. SoftBank prévoit de vendre Pepper au grand public prochainement.

La coordinatrice du projet rassure les visiteurs de l’atelier: « Il n’est pas prévu que ces robots remplacent les humains. Ils les assistent et les aident, simplement. »  En attendant de pouvoir acquérir Nao pour la somme de 1500 € à la fin de l’année, une visite dans l’atelier Aldebaran s’impose pour les plus curieux.

Ouvert au public du mardi au samedi de 10h à 19h. Entrée libre. 48 rue Guynemer, 92 130 Issy-les-Moulineaux. Plus d’infos sur aldebaran.com

 Images: (c) Marjorie Even
About author

Informer, décrypter, divertir
Related posts
ActualitéCinémaMusique

5 artistes partis trop tôt

À la uneMédias

Fausse Voix, fausse maison,... les rebondissements incroyables de Secret Story

ActualitéSéries Tv

Fiction française 2023 - 2024 (ép. 1) : quelle est la réussite de la saison ?

À la uneSanté

C'est quoi le Parvovirus dont on recense de plus en plus de cas graves ?

Retrouvez VL. sur les réseaux sociaux