Les tensions sont exacerbées entre l’extrême droite allemande et le vice-chancelier Sigmar Gabriel. La raison ? Le doigt d’honneur qu’a fait le social-décomcrate à des militants extrémistes qui perturbaient une de ses sorties dans le nord-ouest du pays, vendredi. Ce geste peu amical a été filmé puis très largement relayé sur les réseaux sociaux.
Ce « doigt » n’a été brandi qu’a la suite de nombreux heurts entre les deux groupes, les manifestants interpellant le vice-chancelier en le qualifiant de « traitre au peuple », ou en lui rappelant le passé national-socialiste de son père : « Mec, ton père a aimé son pays. Et qu’est-ce que tu fais ? Tu le détruis. ». Apres s’être longuement fait insulté, Sigmar Gabriel se tourne vers les quelques militants afin de faire usage de langage corporel et de leur faire admirer son majeur.
Un « comportement indigne » selon Frauke Petry
Bien évidemment ce geste n’a été que peu apprécié par les néo-nazis qui ce sont empressés de diffuser la vidéo sur la fachosphère. « Encore un dérapage de Gabriel », a réagi mercredi sur Facebook la chef de file du parti de droite populiste Alternative pour l’Allemagne (AfD), Frauke Petry, fustigeant un « comportement puéril » et « indigne » d’un vice-chancelier. L’authenticité de la vidéo a été confirmée.
Doigt d’honneur mister Bean.
Crédit : http://replygif.net/1372
Sigmar Gabriel, qui ne manque pas une occasion de se distancer des idées racistes et antisémites de son père, avait été l’an dernier la cible d’un torrent de menaces, de mails et d’appels haineux après avoir qualifié de « meute » les manifestants de l’extrême droite venus perturber l’arrivée de réfugiés dans un centre de Heidenau, dans le Länder de Saxe. Son parti social-démocrate affiche par ailleurs une érosion continuelle dans les sondages à l’approche des élections régionales dans le Mecklembourg-Poméranie-Occidentale et à Berlin, partiellement liée à la poussée du mouvement Alternative pour l’Allemagne. Ce courant aux idées anti-européennes, anti-migrants et islamophobes est porté par la crise migratoire qui a vu 1,1 million de demandeurs d’asile arriver en Allemagne en 2015.
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