Donald Trump a répondu avec véhémence sur Twitter à une icône de la lutte pour les droits civiques. Ce dernier avait remis en cause la légitimité du président élu.
A deux jours du Martin Luther King day (jour qui commémore la naissance de Martin Luther King), Donald Trump s’est clashé sur Twitter avec une figure de la lutte pour les droits civiques. Cette figure, c’est John Lewis. Il est également le seul membre du Congrès encore en vie à avoir connu Martin Luther King.
Cela s’est passé samedi 14 janvier. Le représentant du 5ème district de Géorgie a ainsi fait savoir qu’il ne participerait pas à la cérémonie d’investiture de Donald Trump le 20 janvier. « Je crois au pardon. Je crois qu’il faut essayer de travailler avec tout le monde. Cela va être difficile. Je ne considère pas le président élu comme un président légitime », a déclaré John Lewis à la chaîne NBC.
La réponse de Donald Trump
John Lewis, 76 ans, faisait sûrement référence au fait que Trump ait perdu le vote populaire face à Hillary Clinton. Une situation rendue possible par le système électoral aux Etats-Unis. La réponse du futur président ne s’est pas fait attendre.
« Le parlementaire John Lewis ferait mieux de passer du temps à s’occuper d’aider sa circonscription, qui est dans une situation terrible et qui se délite (sans parler d’être infestée par le crime) plutôt que de se plaindre à mauvais escient des résultats de l’élection. Paroles, paroles, paroles – pas d’action ni de résultats. Triste ! « , a lâché Donald Trump dans deux tweets.
Congressman John Lewis should finally focus on the burning and crime infested inner-cities of the U.S. I can use all the help I can get!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 15 janvier 2017
mention crime infested) rather than falsely complaining about the election results. All talk, talk, talk – no action or results. Sad!
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 14 janvier 2017
Les réactions ironiques aux propos de Trump
Les commentaires de Donald Trump sur Twitter ont immédiatement déclenché une série de réponses ironiques. John Lewis jouit en effet d’un immense respect pour sa participation active à la lutte contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis, aux côtés de Martin Luther King. Il est également le dernier organisateur encore en vie de la Marche sur Washington en 1963, qui s’était conclue par le célèbre discours « I have a dream ».
Sur les réseaux sociaux, de nombreuses photos de John Lewis matraqué par la police, le visage en sang ou arrêté lors d’une marche ont été publiées pour rappeler l’engagement de cet homme.
Donald Trump says John Lewis is all talk.
Here’s a picture of John Lewis being beaten by a state trooper on « Bloody Sunday » in 1965. pic.twitter.com/yi81OktNhW
— Matt Fuller (@MEPFuller) 14 janvier 2017
*Donald Trump dit que John Lewis ne fait que parler. Voici une image de Johan Lewis frappé par un policier lors du « Bloody Sunday » de 1965.
John Lewis was arrested 45 times, while Donald Trump dodged the draft.
All talk, no action. pic.twitter.com/vNwUDa4Ria
— Michael Skolnik (@MichaelSkolnik) 14 janvier 2017
*John Lewis a été arrêté 45 fois, alors que Donald Trump a esquivé le courant d’air.
Les habitants d’Atlanta en colère
De plus, les habitants d’Atlanta ont très peu apprécié que Trump décrive leur région comme « gangrenée par la violence et la pauvreté ». Le site internet du quotidien The Atlanta Journal-Constitution a ainsi rappelé que le district de John Lewis figurait parmi les quartiers les plus riches de l’Etat de Géorgie. Sans compter la criminalité qui a fortement baissé, chiffres du FBI à l’appui.
En réactions à ces propos, 17 élus démocrates de la chambre des représentants ont annoncé vouloir boycotter la cérémonie d’investiture de Donald Trump du 20 janvier.