Doria est sorti de son silence concernant son échec à Marseille. Après avoir signé dans les derniers instants du mercato en août 2014, le jeune défenseur brésilien de 20 ans n’a pas joué une minute sous les couleurs olympiennes.
Présenté par le club de Sao Paulo, le Doria s’est montré souriant et détendu. Il a signé un contrat de six mois après avoir obtenu un prêt jusqu’à juin 2015. Il a d’ores et déjà affirmé son « envie de rester au-delà du 30 juin« .
Avant sa première apparition avec le maillot paulista, Doria a confié, lors de la conférence de presse qu’il allait devoir se maîtriser « pour ne pas être expulsé, par excès d’euphorie, d’envie de jouer« . Il travaille dur pour faire de bons débuts et espère « réaliser un bon match, gagner, pouvoir aider mes partenaires et donner du plaisir aux supporters« .
Doria, international Espoir, et ancienne pépite du club de Botafogo admet avoir beaucoup souffert lors de ses mois à l’Olympique de Marseille. Déçu de jouer en réserve, il rentrait « tête basse » de l’entrainement, doutant même de ses capacités de joueurs de foot. « Est-ce que je sais toujours jouer au football ? » se demandait-il. Sa situation était d’autant plus compliquée à supporter puisque les habitués du Vélodrome, Vincent Labrune et certains de ses coéquipiers le réclamaient.
Bielsa en prend pour son grade.
Doria ne sait pas précisément les raisons du refus de Marcelo Bielsa de le faire jouer. Il a compris que « Marcelo Bielsa a été contrarié parce qu’on ne l’a pas consulté au sujet de mon transfert. Je crois qu’il a donc voulu prouver qu’il n’avait pas besoin de moi ». Préférant même aligner des joueurs à des postes qui n’étaient pas les leurs, tous les moyens étaient bons pour empêcher Doria de jouer avec le maillot de l’OM sur les épaules.
Il a révélé que l’entraineur argentin des phocéens ne lui parlait pas. Seuls ses adjoints entretenaient une relation avec Doria. S’ils étaient gênés et encourageaient le jeune brésilien, il a reconnu que ce qui s’est déroulé à Marseille était « un problème extra-sportif entre l’entraineur et le président« . Autrement dit, il a joué le mauvais rôle de dindon de la farce. Mais en professionnel qu’il est indéniablement, il a « obéi« , a continué à s’entrainer sérieusement, à s’adapter et à travailler son français.
Irrité par le choix de Bielsa, par le fait qu’il « ne voulait pas parler de moi (lui)« , Doria a concédé que c’est un « bon entraineur » mais n’a pas souhaité parler de lui, incitant les journalistes à poser les questions « directement à Bielsa« . Il s’est, un peu plus, penché sur son nouvel entraineur, Muricy Ramalho. Il est très heureux des premières discussions et a déclaré que « tout commence différemment ici« . L’ambiance est différente, plus joviale. De quoi lui rendre le sourire avant un derby qu’il espère jouer contre Santos dans le championnat paulista.
Un nouveau départ, Doria ne pense qu’à ça et rêve de transformer cet énorme gâchis olympien en véritable succès sportif et humain.