Le Parti socialiste (PSOE) du Premier ministre, Pedro Sanchez, est arrivé en tête des élections législatives espagnoles. L’extrême droite quant à elle, fait son entrée au parlement grâce à Vox.
« Le futur a gagné et le passé a perdu », a déclaré Pedro Sanchez devant ses militants au siège de son parti à Madrid à la suite des élections législatives. Alors qu’il n’avait que 85 députés en 2016, le PSOE a recueilli près de 29% des voix et 123 députés cette fois-ci.
Pedro Sanchez avait accédé à la tête de l’Etat espagnol en juin dernier. Il avait pu, grâce à une motion de censure, renverser le conservateur Mariano Rajoy. Sa victoire sans majorité absolue l’obligera donc à former une coalition. 176 députés sur 350 sont nécessaires pour obtenir une majorité absolue.
Pour cela, il pourra probablement compter sur le parti d’extrême gauche Podemos. Ce dernier s’est déclaré favorable à la constitution d’une coalition gouvernementale. Fort de 42 sièges, 14% des voix, il ne leur manquerait plus que 11 députés pour former une majorité. “Je lui ai fait part (…) de notre volonté de travailler à la formation d’une coalition gouvernementale”, a déclaré Pablo Iglesias, à la tête de Podemos.
L’extrême droite fait son entrée au parlement
Plus de 40 ans après la fin de la dictature de Francisco Franco, l’extrême droite fait une entrée historique au parlement. La formation Vox, menée par Santiago Abascal, a remporté près de 10% des voix, soit 24 sièges.
Le parti, qui s’est fait connaître en Andalousie, a mené une campagne basée sur un discours antiféministe et contre l’immigration. La formation d’extrême droite a également surfé sur les évènements en Catalogne ces derniers mois. Prônant la plus grande fermeté à l’encontre du mouvement indépendantiste catalan.
« Vox est venu pour rester » a déclaré Santiago Abascal, annonçant le début de la “reconquête” de l’Espagne. Le numéro deux du parti, Javier Ortega Smith a argué que « la gauche sait que la fête est finie ».
Cependant la droite espagnole sort tout de même affaiblie de cette élection. Alors qu’ils possédaient plus de 137 députés en 2016, les conservateurs du Parti populaire (PP) ont perdu la moitié de leurs sièges, et retombent à 66 députés. Toutefois, le parti de centre droit Ciudadanos a profité de cette débâcle pour grappiller près de 25 sièges passant de 32 à 57 députés. Un score tout de même insuffisant pour espérer faire une coalition gouvernementale avec Vox et le PP.