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Eli Wallach, le truand hollywoodien, mort à l’âge de 98 ans

Le monde du cinéma vient de perdre l’une de ses plus précieuses incarnations. Eli Wallach, l’un des acteurs au passé cinématographique le plus chargé s’est eteint mardi, à New York.

Ce 24 juin 2014, celui qui interpreta « Tuco » dans Le Bon, la Brute et le Truand laisse le cinéma en deuil. Donnant la réplique à Clint Eastwood alias « Blondin » dans le célèbre film de Sergio Leone, dansant un rock avec Marilyn Monroe dans Les Désaxés, jouant aux côtés d’Audrey Hepburn ou encore Jack Nicholson, Eli Wallach, « l’acteur caméléon », était passionné par son métier.

C’est à 40 ans passés qu’Eli commença sa carrière derrière le grand écran. Avec une participation dans plus de quatre-vingts films, dont Les Sept Mercenaires, Le Cerveau et Le Parrain III , il enchaînait les tournages, jouant encore à l’âge de 94 ans, faisant une apparition dans The Ghost Writer de Roman Polanski et Wall Street : l’argent ne dort jamais d’Oliver Stone en 2010.

En 2005, il fit son autobiographie, The Good, the Bad and Me (Le Bon, la Brute et Moi) où il évoque l’honneur qu’il reçût de travailler avec Clint Eastwood, où ce dernier lui dit cette réplique désormais culte « Tu vois, le monde se divise en deux catégories. Ceux qui ont un pistolet chargé… et ceux qui creusent. Toi, tu creuses. »

Eli Wallach dans The HolidayJouant tous les rôles, tous les types de films, il fit aussi quelques apparitions dans des films du XXIème siècle destinés à un public plus jeune, notamment The Holiday de Nancy Meyers en 2006, interprétant le personnage d’Arthur Abbott aux côtés de Kate Winslet. Avec une scène pleine d’émotions où son personnage, un réalisateur célèbre, va chercher un prix de reconnaissance, nous pouvons noter cet acteur incroyable aux multiples facettes, jouant aussi bien le mafieux et le bandit sans cœur que le vieillard capable de vous arracher quelques larmes devant votre écran.

Rôle peut’être avant-gardiste puisqu’Eli Wallach reçut l’Oscar d’Honneur en 2010 pour l’ensemble de sa carrière, où il exprima son éternelle passion pour le cinéma en déclarant « Je ne joue pas pour vivre, je vis pour jouer. »

 

 

 

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