
Le marché de l’emploi est en tension et connaît de profondes mutations liées notamment aux attentes de la jeune génération qui veulent envisager leur vie professionnelle autrement.
Dans la 12e étude « Entreprises préférées des étudiants et jeunes diplômés » réalisée par Occurrence-Groupe Ifop et l’agence Epoka en partenariat avec VL Media et France Travail, on en apprend plus sur les envies de la jeune génération en matière de vie professionnelle. Et sur ce sujet comme sur bien d’autres, c’est une génération en proie au doute qui se présent à nous. Une génération qu’il convient donc d’écouter et de rassurer.
« Une population qui veut tout »
Face à une situation économique tendue, un chômage qui tend à repartir à la hausse, il ne sera guère surprenant de se rendre que quand il s’agit de choisir LA bonne entreprise (ou de la quitter), les nouveaux diplômés valorisent le critère financier qui reste un critère majeur, important. Surtout à une époque où plus de 1 français 2 n’est pas satisfait de sa rémunération. Un critère qui tend à augmenter depuis le COVID, c’est bien normal en des temps incertains. Et ce sans pour autant avoir des exigences folles, le salaire moyen souhaité tournant autour de 2.600€ brut, on ne peut pas dire qu’ils demandent l’impossible.
Si on se sentait pendant longtemps tenu d’accepter ce qui se présentait à nous en matière d’emploi, ce n’est aujourd’hui plus le cas et le rapport de force a changé, les jeunes employés fraichement arrivés n’hésitant pas à comparer pour faire entendre leurs droits, leurs exigences. Ces jeunes qui arrivent sur le marché du travail questionnent leur futur employeur comme on questionne beaucoup de sujets : on se renseigne sur le ressenti de ceux qui y travaillent déjà, sur la manière dont ils vivent leur expérience, le bouche à oreille fonctionne à plein régime. La « grande démission » venue des Etats-Unis semblent avoir raison de la tout puissance de certaines entreprises.
De la même manière, la jeune génération accorde beaucoup d’importance à la manière dont ils sont considérés. Sur ces deux aspects, ils n’hésitent pas à questionner « la marque employeur » comme on dit. Et elle fait savoir ce qu’elle souhaite dans son travail au quotidien et, jeune génération oblige, elle ne veut pas être freinée dans son utilisation des nouvelles technologies, à l’image de l’IA dont on parle beaucoup aujourd’hui.
En somme, comme le résume très bien Alain Damond (directeur associé chez Epoka en charge de l’activité marque employeur) à BFM Business, « c’est une population qui veut tout » même si elle a conscience que les choses sont bien plus tendues qu’il y a encore un ou deux ans.
Quelles sont les entreprises préférées des jeunes diplômés de grandes écoles ?
Toujours selon cette étude, on peut établir un classement des entreprises qui attirent le plus les étudiants sortis des grandes écoles :
1/ les entreprises du luxe drainent toujours beaucoup l’attention comme LVMH ou L’Oréal
2/ La tech comme Google, Apple et même Microsoft
3/ Les entreprises fleurons de l’industrie comme Airbus ou Thalès
Pierre Chavonnet, qui a dirigé l’étude, explique aux Echos : Ces entreprises sont dans le classement car les jeunes diplômés les jugent « porteuses ».