Une rançon d’un million d’euros a été demandée par les malfaiteurs pour libérer les 7 religieux enlevés ce dimanche. Le parquet parisien a ouvert lundi une enquête pour « enlèvement et séquestration en bande organisée ».
Ce lundi, le Quai d’Orsay a bien confirmé qu’un prêtre et une religieuse française faisaient partie des 7 religieux catholiques enlevés en périphérie de Port au Prince. Le père Michel Briand, après avoir effectué une mission de 30 ans en Haïti, avait décidé de s’y installer en 2009. Quant à la religieuse française, elle se nomme Soeur Agnes Bordeaux et s’y est installée en 2018. L’identité des cinq autres otages haïtiens n’est aujourd’hui pas encore connue. Ils seraient en tout cinq prêtres et deux religieuses. L’enquête a été confiée à l’office central de lutte contre le crime organisé, compétant pour les crimes aux citoyens français à l’étranger.
Les faits se sont déroulés dans l’après-midi du dimanche 11 avril. Les religieux en question se rendaient à l’installation du père Jean Anel Joseph. Leur voiture a été contrainte de s’arrêter puis le groupe s’est fait kidnapper à Croix-des-Bouquets. Les malfaiteurs ont contacté la société des prêtres de Saint-Jacques et demandent une rançon d’un million d’euros. Le prêtre Jean-Marie Rosemond Joseph a pu échanger avec le gang. Les membres ont affirmés que si la rançon n’était pas payée, « ils tourneraient ça en barbecue », d’après FranceInfo.
Un des nombreux gangs d’Haïti
Les kidnappeurs se baptisent les « 400 Mawozo ». La Police nationale d’Haïti avait tenté de les démanteler en décembre dernier. Mais le gang sévit encore. Le journal Haïti libre affirme que c’est un gang parmi tant d’autres. Les enlèvements et demandes de rançon se font de plus en plus nombreux. En raison de l’insécurité et d’une crise économique persistante, les crimes de ce genre vont encore s’abattre sur l’île.