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ENQUETE : l’après-Ayrault à hauts risques pour le PS

La femme du pouvoir municipal actuel qui attend depuis qu’elle est assistante parlementaire de devenir calife à la place du calife, risque de devoir affronter de nombreux chantiers. Mais a-t-elle les compétences suffisantes pour endosser la transformation d’un projet municipal qui commence à marquer le pas ?

Dans un contexte général de lassitude exprimée par les agents de la ville de Nantes et de Nantes métropole, beaucoup s’interrogent du sursaut nécessaire pour rompre avec l’esprit de rente des décideurs nantais. D’Olivier de Kervégan à Johanna Rolland, Nantes, le port déclinant s’est toujours rêvée en cité californienne. Une métamorphose a été consacrée à grand renfort de subventions publiques mais la transition reste parcellaire. Il y a trente ans, le port de Nantes qui avait fait la fortune de la ville était déclinant et il fallait un nouveau moteur. La ville a quitté les habits industrialo-portuaires pour ceux de l’innovation et du savoir.

Et, signe de temps, les flux migratoires se sont inversés : les Parisiens se sont mis à déménager sur la Côte Atlantique. Malgré tous les efforts, Nantes reste une économie de rente, où la fortune et l’infortune se transmettent plus qu’elles ne s’acquièrent. Ce processus s’est ancré depuis la prise de pouvoir de la Gauche dans les enceintes de la ville, du Conseil général de Loire-Atlantique et de la Région Pays-de-la-Loire. Les édiles du parti socialiste ont préféré écraser l’oxygène de la prise de risques pour mieux permettre de fabriquer des rapports courtisans avec les forces vives du territoire. 

Or aujourd’hui, Nantes souffre d’un étouffement et d’un manque de dynamisme dans les circuits de décision. Les initiatives ne sont pas écoutées. Les postes de beaucoup d’agents de la ville sont des prétextes pour valider les décisions du maire et de son équipe. Au final, peu de liberté de propositions qui entraîne irrémédiablement une chute de l’attractivité de la métropole.

La place des aînés qui représente pourtant une ressource fondamentale sur laquelle n’importe quelle ville doit capitaliser pour construire son avenir, est mise de côté. En interne, les langues commencent malgré tout à se délier dans les services administratifs de la ville. « Le recrutement de la directrice du CLIC (cellule de coordination et d’information gérontolologique) a été un désastre. Elle n’est vraiment pas géniale, et a été employée pour dorer le blason de la Mairie et du CCAS : elle sort de Sciences PO ! Après deux ans de poste, son état de grâce est passé et beaucoup se désespèrent… » témoigne un délégué du personnel.

 


 

 

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