Beaucoup d’observateurs étrangers ont longtemps hésité à qualifier la maladresse et parfois l’incompétence des élus PS nantais lorsqu’il s’agit de défendre leur territoire à l’international.
C’était un jour ensoleillé de printemps. Une journée de découverte sensible et poétique comme dirait Jean Blaise. Une entreprise américaine avait décidé d’investir sur le territoire nantais. Un conglomérat industriel avait choisi de quitter la patrie du « self made man » pour traverser l’Atlantique. On avait choisi Nantes sur l’échiquier européen. Un investissement fléché de longue date par les circuits décisionnels nantais qui allait propulser la Loire Atlantique comme une terre d’accueil, une terre promise. Et Nantes allait de nouveau être reconnue comme cette destination aux multiples facettes.
Ce choix d’investir un projet industriel aussi structurant en terme d’emplois et de transfert de technologies à Nantes, plutôt qu’à Bordeaux ou Barcelone, était bien entendu l’œuvre d’une joyeuse troupe. Le projet en quelques chiffres. Nantes Métropole et sa direction de l’attractivité internationale avaient mobilisé des équipes transversales de plus d’une cinquantaine de collaborateurs. La mairie de Nantes, au garde-à-vous, avait elle aussi fortement sensibilisé ses agents à l’importance d’un tel objectif d’investissement. Le Conseil général de Loire-Atlantique avait sorti le grand jeu grâce à l’implication de ses services départementaux. Enfin, la Région Pays-de-la-Loire avait piloté un travail ambitieux de diagnostic, de prospective et d’animation en réseau pour assurer l’impact positif de l’implantation de ce nouveau site dans le territoire nantais.
Lors de l’inauguration, tous les élus étaient présents, heureux et satisfaits de cette œuvre collective. On sentait le plaisir de chacun de hisser avec fierté la capacité et l’intelligence de son administration respective à bâtir une collaboration essentielle pour le territoire. L’enthousiasme accompagnait les écharpes de tous ces barons locaux.
Lors des discours de chacun, le maire de Nantes a rappelé que sans l’aide de ses services, cette entreprise américaine n’aurait pas traversé l’Atlantique. Son homologue à Nantes métropole a félicité l’implication transversale des différents pôles chargés de l’attractivité internationale dont l’engagement avait été exemplaire. Le Président du Conseil général de la Loire Atlantique a lui mis en perspective la capacité d’ingénierie de ses administrations pour servir le développement économique. Enfin, le Président du Conseil régional Pays-de-la-Loire a souhaité souligner l’exceptionnel regain de dynamisme des services de l’hôtel de Région pour capter des investisseurs outre-Atlantique.
Enfin, le chef d’entreprise est monté à la tribune. Et dans un français impeccable a dit : « Si vous savez le plaisir qui est le mien de créer des emplois dans ma ville natale. »