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Envoyé Spécial : le marché clandestin de bébés en France

Parmi les reportages diffusés dans le prochain numéro d’Envoyé Spécial, un sujet s’intéresse à une pratique bien connue mais interdite sur notre territoire : la Gestation pour Autrui.

GPA, MPA… Derrière ces acronymes très ressemblants se cache un vrai débat sociétal. Faut-il autoriser ce genre de démarches, légales dans d’autres pays comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni mais pas en France ? Les journalistes d’Envoyé Spécial ont tenté de creuser un peu plus la question en s’appuyant sur des cas précis et des témoignages rares de personnes ayant eu recours à la Gestation pour Autrui.

Bien que tabou et toujours inchiffrable, la GPA est une pratique assez répandue en France. En quelques clics sur Internet, des annonces et des propositions de GPA ou de MPA (Maternité pour Autrui) sont facilement trouvables sur des sites féminins ou de conseils médicaux. De nombreuses femmes se disent ouvertement prêtes à porter l’enfant d’un couple qu’elles ne connaissent pas, en échange d’une somme d’argent variable, pouvant se compter en dizaine de milliers d’euros.

Malgré l’illégalité du recours à ce type de grossesses, certains couples (qu’ils soient hétérosexuels ou homosexuels) qui se trouvent dans l’incapacité de concevoir eux-mêmes un bébé, font appel à ces Françaises afin de les aider à fonder une famille.

Alerte aux arnaques !

La plupart du temps, ces couples envisagent en premier lieu d’adopter. Mais le coût exorbitant et le délai d’attente interminable de la procédure les poussent bien souvent à faire machine arrière… Néanmoins, en optant pour la solution GPA, ils s’exposent à un risque inévitable : l’escroquerie. Et pour cause, si au cours de la grossesse ou après l’accouchement la mère-porteuse décide de ne plus vouloir donner l’enfant au couple à l’origine de la démarche, elle n’a presque rien à craindre au niveau de la loi. C’est notamment le cas dans le reportage d’un couple gay, qui a découvert qu’à la naissance de l’enfant, celui-ci avait été donné à un autre couple hétérosexuel.

Les journalistes de l’émission sont allés à la rencontre d’avocats qui souhaitent justement que la législation évolue afin que ce genre d’événements ne se reproduise plus à l’avenir. Ils ont aussi pris contact avec un gynécologue travaillant dans une maternité parisienne qui se dit publiquement pour la GPA. Selon lui, l’autoriser permettrait de mieux encadrer cette pratique, la contrôler plus efficacement et réduire les problèmes de santé que peuvent développer ces femmes enceintes souvent moins bien suivies sur le plan médical.

Cette enquête intitulée « Bébé sur internet : le marché clandestin » est signée Matthieu Boisseau, Emmanuel Bach, Rémi Bonnefoy et Benoît Sauvage.

Envoyé Spécial | Jeudi 31 janvier à 21h sur France 2

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