Didier Deschamps, l’actuel sélectionneur de l’équipe de France de football, serait selon le JDD visé par une expertise judiciaire. L’entraîneur est soupçonné d’abus de biens sociaux lors de sa rupture de contrat d’entraîneur avec l’Olympique de Marseille en 2012.
Un nouveau nuage noir dans l’horizon des Bleus ? Alors que l’attaquant Karim Benzema a été écarté de la sélection française « au nom de l’exemplarité » dans l’affaire du chantage à la sextape, Didier Deschamps, le sélectionneur, se retrouve visé par une expertise judiciaire. Mais il faut préciser que la justice française n’en est encore qu’au stade des interrogations.
Le 7 décembre, dernier, le juge chargé du dossier, Guillaume Cotelle, a signé une « ordonnance de commission d’expert » visant Deschamps, avec dans le viseur les conditions de son départ au poste d’entraîneur de l’Olympique de Marseille en 2012, juste avant la prise de fonction de son poste de sélectionneur des bleus.
A l’époque, il était encore sous contrat pour un an avec l’OM et a touché une indemnité de 900 000 euros, selon l’aveu même de Vincent Labrune (actuel président de l’OM) lors de son audition le 16 décembre. « Cette somme s’inscrit dans le cadre du protocole transactionnel stipulant qu’il ne s’agit pas d’une démission, mais d’un accord de rupture, puisque Deschamps ne voulait pas démissionner», a-t-il affirmé auprès du juge Cotelle.
Transferts présumés douteux
Mais selon le juge, au lieu de percevoir des indemnités, Deschamps aurait dû au contraire en verser à son club, à titre de réparation du préjudice subi. De ce constat découlent les soupçons d’abus de biens sociaux qui pèsent sur l’ancien entraîneur olympien.
Ces soupçons s’inscriraient dans le prolongement de l’enquête sur les transferts présumés douteux du club marseillais. Sont visés par cette enquête 18 opérations de transfert ou de prolongation de contrat de joueurs passés par l’OM. Les transferts concernés seraient ceux de Diawara, Ben Arfa, Gignac, Kaboré, Lucho, Azpilicueta, Mebia, Niang, Morientes, Remy, Cheyrou, ou encore Heinze.
La justice soupçonne des opérations surévaluées, qui auraient pu donner lieu à des commissions indues à des agents ou des intermédiaires, au préjudice de l’actionnaire du club, pour un montant de 55 millions d’euros. En plus d’éclabousser Deschamps, l’affaire a déjà donné lieu à la mise en examen de Jean-Claude Dassier (ancien président de l’OM de 2009 à 2011) et de l’ancien directeur général Antoine Veyrat (2008-2011).
*Image en une : franceinfo.fr