Bientôt les départs en vacances, les baignades dans la mer et forcément, pour les moins chanceux, le risque de rencontrer une méduse dans l’eau et de se faire piquer. Alors est-ce qu’il est vrai qu’il faut faire pipi sur une piqûre de méduse ?
Est-ce vrai qu’il faut se faire pipi dessus comme le dit Joey à Monica dans Friends ? Et bien non. L’urine sur une piqûre de méduse est une mauvaise idée puisqu’elle risque, comme l’eau douce, de faire exploser les cnidocytes, qui sont les cellules urticantes. Donc faire pipi vous fera davantage mal et vous grattera énormément. Chose à éviter !
La deuxième idée est le vinaigre, à moitié vrai. L’efficacité du vinaigre varie en fonction de l’espèce de la méduse et dans le doute abstenez vous d’utiliser du vinaigre.
Que faire en cas de piqûre ?
Une piqûre de méduse provoque une sensation de brûlure et une certaine douleur pas très agréable. Lorsque vous vous faites piquer, sortez rapidement de l’eau pour éviter de nouvelles piqûres, soyez vigilant, les méduses sont difficiles à voir. Une fois sortie de l’eau :
- Ne frottez pas la plaie, les cils présents sur le corps continueraient de piquer et de diffuser leur venin en cas de contact répété.
- Rincez la plaie à l’eau de mer.
- Retirez les tentacules mais pas directement à mains nues. Utilisez une pince à épiler ou appliquer du sable, le laisser sécher et ensuite gratter avec une carte de crédit pour ôter les derniers morceaux de tentacules présents.
- Rincez longuement à l’eau chaude. La température de l’eau annule le pouvoir du venin et apaise beaucoup.
- Désinfectez.
- Du paracétamol pourra soulager la douleur. La douleur disparaît au bout de quelques heures mais si elle persiste ou si une réaction allergique se déclenche, il faut consulter un médecin rapidement.
Pour les plus prévoyants, apportez une crème anti-méduses qui permet d’inhiber le venin de la méduse et d’empêcher donc son action urticante.
À savoir : Les méduses ne sont pas toutes dangereuses. Selon les espèces, la taille des cnidocytes et la nature de la toxine peuvent varier. Ainsi la méduse Aurélie que l’on trouve sur le littoral du Nord de la France est peu urticante. La méduse poumon de mer Rhizostoma octopus, qui se rencontre sur le littoral atlantique, est en principe inoffensive. La méduse pélagique Pelagia noctiluca, que l’on rencontre en Méditerranée se déplace en bancs, est urticante. La « méduse boîte » d’Australie, Chironex fleckeri, est l’une des méduses les plus dangereuses du monde. Sa piqûre peut tuer un être humain en quelques minutes. La méduse Malo kingi est une petite méduse irukandji de 2 à 3 centimètres de diamètre dont les piqûres peuvent être mortelles. On la trouve également sur les côtes australiennes.