Dans un mois et demi, 41 pays prendront part à la prochaine édition du Concours de l’Eurovision. Si le Convention Center de Tel-Aviv commence à se transformer pour l’occasion, du côté de France Télévisions, les éléments s’accélèrent. Bilal Hassani, le représentant français, ne perd rien de son envie d’y être avec son titre « Roi ».
Discrètement installé au premier rang d’un auditorium de France Télévisions, Bilal Hassani bondit, chantonne, rayonne dès qu’on l’appelle pour gravir la scène. Il arbore une tenue sombre, pourtant contraire à ses habitudes de son propre aveu. Et également une perruque plus longue qu’à l’accoutumée. Baptisée « Tel-Aviv », ce n’est pourtant pas celle qu’il arborera sur la scène israélienne. Pas plus que « Stormy », celle qu’il portait lors de la sélection « Destination Eurovision ». « Tel-Aviv » est un fait un « intermédiaire » ; la perruque qu’on verra lors de la finale du 18 mai sera « plus longue« …
C’est dans cet esprit résolument jovial que Bilal Hassani a, une fois de plus, montré sa motivation intacte pour représenter son pays au plus grand concours musical du monde, une dimension qu’il a bien comprise. Ça tombe bien, car pour sa promotion, France Télévisions va mettre les petits plats dans les grands, et pas que dans ses émissions culinaires. De mi-avril au jour J du concours, le 18 mai, le jeune homme voyagera du canapé rouge de Michel Drucker dans « Vivement dimanche » aux bien-nommés « Bons baisers d’Europe » de Stéphane Bern en passant par un samedi soir dans « On n’est pas couché ». Stéphane Bern, justement, n’est pas un inconnu du concours. Il commentera en mai son cinquième concours Eurovision. « Je suis dans le cercle magique » précise-t-il avec amusement, citant son illustre prédécesseur Léon Zitrone (N.D.L.R. en réalité trois fois).
« L’Eurovision, c’est tout en plus grand »
Dans un contexte très bien portant de l’Eurovision en France – 2e place d’Angelina à l’Eurovision Junior 2018, meilleure audience depuis 2009 pour l’Eurovision 2019, Stéphane Bern, André Manoukian – déjà présent en 2018 – et la nouvelle venue Sandy Héribert – vue dans « Destination Eurovision » – tenteront de maintenir cette belle dynamique qui souffle sur la France depuis 2016, et la 6e place d’Amir. Pour cela, Bilal Hassani n’hésite pas à enchaîner les plateaux pour toujours mieux se sentir sure scène avec « Roi ». « Je fais beaucoup de shows qui me forment, c’est comme une masterclass accélérée dont le thème serait : comment devenir un artiste » évoque le YouTubeur de 19 ans. Sous les yeux de sa maman, très présente dans son aventure à l’Eurovision, il parle ouvertement de son envie d’affirmer qui il est. Cela passe par son album « Kingdom », qui sortira le 26 avril. Cet album, c’est « l’histoire de (son) royaume intérieur, ce (qu’il) ressent« .
Mais de front, il y a l’Eurovision. Prochaine grande étape de promotion pour Bilal Hassani : la London Eurovision Party, le 14 avril dans la capitale britannique. Il y retrouvera notamment John Lundvik de Suède, dont il a confié avoir beaucoup sympathisé avec lui, à l’occasion du Melodifestivalen (la sélection suédoise pour l’Eurovision) en mars dernier. « L’Eurovision, c’est tout en plus grand » finit-il par déclarer, comme pour symboliser l’envie infinie de mener « Roi » jusqu’au trophée-micro.