La principale du collège Alphonse Allais à Val-de-Reuil ne s’attarde pas sur des demi-mesures. Pour la rentrée de ses professeurs, elle organise un exercice attentat avec l’aide de la police municipale.
Comme une tradition, les enseignants font leur rentrée quelques jours avant celle des élèves. Découverte des emplois du temps, réunions autour des programmes, application des réformes scolaires… Une journée chargée mais sans extravagance. Sauf dans ce collège de l’Eure où un exercice attentat attendait les professeurs.
Ascenseur émotionnel
Sereins. Vendredi 1er septembre, les enseignants du collège Alphonse Allais sont réunis par la principale autour du thème de la prévention. Des ateliers sont mis en place pour sensibiliser et préparer aux risques que pourraient rencontrer les collégiens dès leur rentrée.
Panique. Dans l’après-midi, vers 16 heures, deux hommes cagoulés pénètrent dans l’établissement. Après avoir jeté des pétards dans la cour ils s’élancent à la poursuite des professeurs qui ne se sont pas encore cachés.
Sceptiques. Ces derniers étaient pourtant prévenus qu’une simulation allait avoir lieu. Mais qui aurait pu imaginer que l’inventivité de la principale aurait recours à des mesures aussi drastiques ? S’ils s’attendaient au simplement retentissement de l’alarme pour les prévenir, la principale a opté pour un exercice attentat plus réaliste. Peut-être même un peu trop, puisque certains ont fini en larmes.
Exercice attentat : Mauvaise blague ou apprentissage à la dure
La principale a été sommée de fournir des explications au rectorat après l’agitation troublante. Et pour cause, les riverains aux alentours du collège ont réellement cru à une attaque avant d’appeler les forces de l’ordre.
Aussi, le Syndicat National des Enseignements de Second degré a été alerté après que l’une des professeurs présents ait pris contact pour prévenir de l’événement.
Cependant, ni le rectorat, ni le maire ne condamnent l’initiative. Marc-Antoine Jamel, maire de Val-de-Rueil explique que « l’intervention n’est pas aberrante mais l’explication a peut-être été insuffisante« .
En effet, la principale du collège Alphonse Allais a bien respecté toutes les règles en vigueur. L’exercice attentat entrait dans le cadre du thème de la prévention et les deux hommes cagoulés faisaient partie de la police municipale. Plus de peur que de mal donc… Et une formation musclée.