Plongez dans les aventures rocambolesques de l’espion le plus célèbre de l’histoire du cinéma ! La Grande Halle de la Villette accueille l’Exposition 50 ans de style Bond conçue par Ab Rogers, en collaboration avec l’historienne de mode Bronwyn Cosgrave et la créatrice de costume Lindy Hemming. Entre décors mythiques, costumes et gadgets authentiques, revivez les grands moments de la saga 007 comme si vous y étiez ! Visite guidée…
Grâce à un accès sans précédent aux archives de production d’EON, L’Exposition 50 ans de Style Bond offre une expérience multisensorielle dans laquelle les stars emblématiques, les costumes, les véhicules, les gadgets, les effets spéciaux, les illustrations, les destinations exotiques, les armes, les cascades et les accessoires s’associent pour immiscer le visiteur au cœur du processus de création et de développement du style Bond tout au long de ses 50 ans de tournage.
Un parcours thématique
Dans l’obscurité de l’entrée, l’Aston Martin DB5 de GoldenEye et la DB10 de Spectre font office d’éclairage. L’éclat resplendissant des deux bijoux automobiles donne le ton et plonge instantanément le visiteur dans l’univers opulent de la saga. Comme une évidence, l’accès à la première salle se fait par un canon silencieux géant, signature des fameuses séquences « bondiennes ». À chaque pièce son atmosphère. Musique, paysage, illustration, bruitage ; rien n’est laissé au hasard dans ce musée sensationnel ayant pour seuls mots d’ordre aventure et élégance.
L’OR et son environnement scintillant, rend hommage à Goldfinger, premier grand succès de la saga, mais également au décor conçu par Sir Ken, considéré comme le plus grand chef décorateur de son temps. La salle suivante, IAN FLEMMING, est dédiée à la biographie de l’illustre espion britannique et écrivain de la série James Bond. Sa machine à écrire en or y est exposée, les bruits de ses touches claquent dans les hauts parleurs de la pièce. Les curieux pourront également observer les faux passeports de 007, ses permis de conduire, rapports médicaux et autres formalités administratives dans le BUREAU DE M, point de départ de chaque mission. Mais l’émerveillement total s’opère à la SECTION Q, où s’entreposent gadgets, armes, prototypes de véhicules et d’engins explosifs ; tous conceptualisés avec un réalisme édifiant. Et les passionnés grimperont en peu plus l’échelle du bonheur en pénétrant MÉCHANTS ET ÉNIGMES, salle qui regroupe les armes des plus féroces ennemis et jolies adversaires de Bond ; des mâchoires de requins de Richard Kiel à la chaise d’Electra King sur laquelle Sophie Marceau tente d’étrangler Pierce Brosnan.
Voyage aux quatre coins du globe
L’exposition 50 ans de style Bond, c’est aussi parcourir les paysages variés de la saga et les contrées lointaines qui ont servi en toile de fond. Ainsi, TERRITOIRES ÉTRANGERS expose les souvenirs de tournages exotiques, promène le visiteur d’un pays à l’autre, au milieu de l’espace, toujours au coeur d’un décor immersif. L’atmosphère endiablée du carnaval mexicain dans MEXICO CITY, qui retranscrit l’impressionnante scène d’ouverture de Spectre au rythme des tambours, où costumes funestes se mêlent aux couleurs chaudes du défilé. Ou bien le climat polaire du PALAIS DE GLACE dans lequel on peut apprécier le charme et la chorégraphie des escapades hivernales de Bond, mais aussi les skis et la Motoneige Bombardier MX Z-REV utilisés pour les cascades. Enfin, l’univers des jeux raffinés et de l’élégance vestimentaire au CASINO. Parmi les costumes resplendissants et les robes élaborées, sont soigneusement disposés bijoux à mille carats, bouteilles de champagne, jetons, cartes et chéquiers authentiques. Avec au centre, une reconstitution de la table de poker de Casino Royale.
Immersion dans les coulisses du tournage
L’exposition révèle un panel d’anecdotes et de secrets de fabrication qu’aucun autre centre culturel ou bouquin historique ne serait en mesure de vous révéler. Tout est fait pour glisser le visiteur au coeur de l’action, comme si vous suiviez les instructions dans le bureau de M ou partagiez le lit de la femme dorée, interprétée par Shirley Eaton dans Goldfinger. Les bandes originales forcent la nostalgie et les écrans rafraichissent la mémoire de ceux qui ont oublié les scènes haletantes des différents épisodes. Story boards, dessins et aquarelles vous font pénétrer dans l’imagination du cinéaste, du début du processus de création à la conception finale des scènes mémorables de la saga. On trouve également les plans architecturaux de bâtiments iconiques et les croquis des grands designers textiles, esquissés sur mesure pour les stars hollywoodiennes. L’aspect des gadgets et des armes est parfois si bien léché qu’on en oublie presque leur rôle factice.
Par exemple, le recycleur subaquatique qui permettait à James Bond dans l’Opération Tonnerre de nager sous l’eau plusieurs minutes, a suscité l’intérêt de nombreuses multinationales nautiques tant il paraissait réaliste. Le réalisateur explique dans une vidéo que celles-ci l’appelaient régulièrement pour comprendre la mécanique de l’objet et savoir combien de temps le plongeur pouvait tenir, alors que l’instrument était faux. La jambe plâtrée de Q avec missile intégré, le ballon dirigeable miniature survolant le pont de San Francisco, les chaussures-couteaux de Bons Baisers de Russie, la moto BMW R100 dans Demain ne meurt jamais ; inutile de dresser la liste exhaustive des trésors de l’Exposition pour vous faire une idée de l’immense patrimoine cinématographique qu’elle offre au public.
Le secret de la réussite de 50 ans de style Bond est bien l’amour profond que nous avons tous pour ce héros unique qui nous accompagne depuis plusieurs générations, et qui fait renaître en nous un souvenir au détour de chaque objet rencontré. Vieux passionnés et jeunes cinéphiles ressortiront de ce lieu envoûtant avec l’impérieuse envie de lorgner à nouveau les aventures de 007. L’exposition est à la Grande Halle de la Villette jusqu’au 4 septembre.