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Le FBI aurait poussé des américains a préparer des attentats

Selon un rapport de l’ONG Human Rights Watch publié lundi 21 juillet, le FBI aurait « encouragé, poussé et parfois même payé » des musulmans américains pour les inciter à commettre des attentats, au cours d’opérations de filature inventées de toute pièce.

Dans plusieurs affaires de terrorisme conduites par les tribunaux américains depuis le 11 septembre 2001, « le ministère américain de la justice et le FBI ont ciblé des musulmans américains dans des opérations clandestines de contre-terrorisme abusives, fondées sur l’appartenance religieuse et ethnique », dénonce ce rapport qui donne quelques exemples et témoignages.

« Ils leur ont suggérer de commettre un acte terroriste »

L’organisation, épaulée de l’Institut des droits de l’homme et même de l’école de droit de l’université de Columbia, a en particulier étudié vingt-sept affaires, passant de l’enquête au procès, jusqu’à l’inculpation et les conditions de détention. L’ONG a interviewé 215 personnes, qu’il s’agisse des inculpés, des condamnés eux-mêmes, d’avocats, juges et procureurs.

Plus précisément : « Dans certains cas, le FBI pourrait avoir créé des terroristes chez des individus respectueux de la loi en leur suggérant l’idée de commettre un acte terroriste », résume l’ONG, estimant que la moitié des condamnations résultent de simples coups montés. Plus grave, dans un tiers des cas, l’agent infiltré a joué un rôle actif dans la tentative d’attentat…

Dans de nombreux cas, les personnes étant ciblées n’étaient au départ « apparemment pas impliquées dans un plan terroriste ni dans le financement de plans terroristes au moment où le gouvernement a commencé à enquêter sur eux », poursuit l’ONG.

Ils transformaient des marginaux en terroristes

Toujours selon Human Rights Watch, le FBI aurait souvent ciblé des personnes dites « Faibles », souffrant de troubles mentaux et intellectuels. Des informateurs ou policiers infiltrés auraient alors interagi avec elles en élaborant le plan d’attentat, en fournissant tout les éléments essentiels à sa réalisation, puis en persuadant, voire en faisant pression sur la personne pour qu’elle s’y implique personnellement.

L’étude cite notamment les « quatre de Newburgh », accusés d’avoir planifié des attentats contre des synagogues et une base militaire américaine, alors que le gouvernement avait, selon un juge, « fourni l’idée du crime, les moyens, et dégagé la voie », transformant en « terroristes » des hommes marginaux.

Selon les témoignages du rapport, le but pour le FBI était de faire croire que le gouvernement arrivait à combattre et à stoppet le terrorisme sur son territoire.

Le rapport cite également le cas de Rezwan Ferdaus, condamné à dix-sept ans de prison à l’âge de 27 ans pour avoir voulu attaquer le Pentagone et le Congrès avec des mini-drones bourrés d’explosifs. Un agent du FBI avait dit de Ferdaus qu’il avait « de toute évidence » des problèmes mentaux, mais le plan avait été entièrement conçu avec le policier infiltré, le FBI ayant notamment financé son voyage et son armement.

 

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